Une onde de choc traverse l’Égypte depuis la révélation d’une affaire d’agression sexuelle présumée sur un enfant de 5 ans dans une école privée de Damanhour, au nord du pays.
Le procès du principal suspect, un homme de 78 ans identifié par la victime, s’ouvre ce mercredi 30 avril 2025, sous l’œil attentif d’une opinion publique en colère.
Tout commence en février 2024, lorsque la mère du petit Yassin remarque chez lui des changements soudains. Après insistance, l’enfant finit par lui confier avoir été agressé dans les sanitaires de son école par un adulte.
Un signalement est aussitôt déposé. L’enquête préliminaire permet au garçon d’identifier son agresseur présumé parmi les photos du personnel scolaire. Un rapport médical note des signes physiques pouvant évoquer une agression, sans en apporter la preuve formelle. À la surprise générale, le parquet classe l’affaire en décembre 2024, invoquant un manque d’éléments concluants.
La famille refuse de baisser les bras. En janvier 2025, elle dépose un recours contenant de nouveaux éléments, notamment des enregistrements et des preuves de tentatives de subornation, avec des offres allant jusqu’à 250 000 livres égyptiennes en échange du retrait de la plainte. Le parquet rouvre alors l’enquête, auditionne les personnes impliquées, relance les expertises et procède à un nouvel exercice d’identification, où le garçon désigne à plusieurs reprises l’accusé.
Le parquet décide finalement de renvoyer le suspect devant la Cour d’assises de Damanhour, pour atteinte sexuelle sur mineur de moins de 18 ans, un crime passible de jusqu’à 15 ans de prison en Égypte.
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