Après une longue interruption, les négociations entre l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le ministère des Affaires sociales reprennent, ouvrant la voie à une nouvelle phase de discussions sur les conditions de travail dans le secteur privé. Cette reprise des pourparlers fait suite à une demande officielle de l’UGTT, qui avait sollicité une session de négociation dans le but de réviser plusieurs aspects des accords en vigueur.
Une démarche en réponse à une demande de l’UGTT
Selon le site echaab news, le ministre des Affaires sociales a adressé une lettre officielle à l’UGTT pour l’informer de la tenue imminente d’une réunion afin de relancer les discussions. Cette réponse du ministre fait suite à une demande formulée par l’UGTT il y a quelques jours, visant à ouvrir une nouvelle série de négociations.
Contexte : une longue période de discussions
La dernière série de négociations a duré trois ans et a pris fin sans une reprise immédiate des pourparlers. Bien que la négociation ait été programmée pour le début de l’année 2025, les pourparlers n’avaient pas encore démarré. La relance des négociations intervient donc à un moment clé, en réponse à un contexte social et économique exigeant.
Au-delà des augmentations salariales : la révision des accords sectoriels
Sami Tahri, porte-parole de l’UGTT, a précisé que le syndicat ne considère pas cette reprise des négociations uniquement sous l’angle des augmentations salariales. Selon lui, l’UGTT demande une révision plus globale des accords, notamment en ce qui concerne l’accord cadre interprofessionnel, ainsi que la révision de plusieurs accords sectoriels qui ne correspondent plus à la réalité du marché du travail. Il s’agit de revoir non seulement la structure des salaires mais aussi les conditions de travail, qui doivent évoluer en fonction des changements économiques et sociaux.
Une étape cruciale pour l’avenir des travailleurs du secteur privé
Cette nouvelle phase de négociations est vue comme un moment décisif pour améliorer les conditions des travailleurs du secteur privé. L’UGTT, en tant que principale organisation syndicale du pays, a un rôle central à jouer dans ce processus, qui pourrait redéfinir les standards de travail dans de nombreux secteurs d’activité. La question des salaires, mais aussi des conditions de travail et de la gestion des évolutions économiques et sociales, restera au cœur des discussions.
Cette reprise des pourparlers marque un tournant dans la gestion des relations sociales en Tunisie, et pourrait avoir des répercussions importantes sur l’évolution des conditions de travail dans les années à venir. Il reste à savoir dans quelle mesure les propositions de l’UGTT seront entendues et acceptées par le ministère des Affaires sociales et les partenaires du secteur privé.
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