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Fermée depuis 3 mois : les parents réclament la reprise des activités de l’unité dédiée aux enfants présentant des troubles d’apprentissage à Médenine

Fermée depuis 3 mois : les parents réclament la reprise des activités de l’unité dédiée aux enfants présentant des troubles d’apprentissage à Médenine

Les parents d’enfants de l’unité d’accompagnement des parents et de leurs enfants présentant des troubles d’apprentissage à Médenine ont organisé, ce mercredi, un sit-in devant le siège de l’unité, situé dans la région de El Mai, dans la délégation de Djerba-Midoun.

Ce rassemblement fait suite à l’arrêt des activités de l’unité pendant trois mois, après qu’elle ait connu un réel succès, en accueillant un grand nombre d’enfants, leur offrant un soutien psychologique et un suivi en matière de rééducation du langage et d’accompagnement éducatif. L’unité proposait également diverses activités sensorielles et motrices, tout en formant les parents à une meilleure gestion de leurs enfants.

Plusieurs parents ont exprimé, la nécessité de rouvrir l’unité et de préserver cet acquis important, qui avait offert une véritable chance aux enfants et ravivé l’espoir chez eux et leurs familles.

Ils ont salué l’impact de cette unité, notamment grâce à ses spécialistes, qui ont aidé leurs enfants à surmonter leurs troubles d’apprentissage, leurs difficultés psychologiques, à améliorer leurs résultats scolaires et à regagner confiance en eux. Selon leurs témoignages, cette unité était perçue comme une seconde famille et un véritable refuge.

Ils ont ajouté que la fermeture de l’unité représentait, selon eux, une injustice à l’encontre de leurs enfants et une fermeture des portes de l’espoir, soulignant qu’elle avait été un havre pour eux, leur offrant un accompagnement gratuit. Ils ont insisté sur l’urgence de reprendre son activité dans les plus brefs délais, d’autant plus que leurs enfants ne bénéficient plus de quelconque soutien de la part d’autres structures, en raison des conditions financières limitées des familles ayant profité de la formation continue proposée par l’unité, qui leur avait permis d’acquérir les meilleures méthodes pour gérer leurs enfants.

Les parents ont insisté sur la nécessité de trouver une solution urgente au problème ayant conduit à la fermeture de l’unité, afin qu’elle reprenne ses activités au plus vite, et pour protéger cette catégorie d’enfants, victimes d’une décision qu’ils considèrent injuste et qui a abouti à la fermeture de l’unité.

La fermeture de l’unité, gérée par l’association de Djerba pour les troubles et difficultés d’apprentissage, est due à la non-liquidation des salaires des agents pendant dix mois consécutifs, malgré des discussions continues entre l’association et les autorités compétentes, à savoir la délégation régionale de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, ainsi que la gouvernorat, selon les déclarations de Najmeddine Ben Ghanem, porte-parole de l’association.

Ben Ghanem a souligné que le problème résidait dans une mauvaise interprétation du texte de l’accord de partenariat signé entre l’association et la délégation, et qu’il aurait pu être résolu en consultant un spécialiste en droit, sans en arriver à ces conséquences dramatiques qui ont principalement pénalisé les élèves et les agents privés de salaires.

Il a précisé que ce problème était d’ordre juridique et ne concernait ni le détournement de fonds publics ni la corruption, mais était plutôt un problème simple, susceptible d’être résolu avec des solutions appropriées, en particulier puisque l’association est jeune et n’a pas d’expérience dans le domaine associatif, en matière de rapports financiers et d’activités, selon lui.

Pour sa part, la coordinatrice de l’unité, Lilia Kroum, a indiqué qu’elle et sept agents avaient exercé leurs fonctions pendant un an, après leur recrutement avec l’accord de la délégation, et après la visite d’une délégation du ministère. Ils ont reçu leurs salaires pour les mois de février et mars, avant que le paiement des salaires ne cesse, ce qui les a poussés à porter plainte contre l’association tout en poursuivant leur travail. Ils réclament désormais leurs arriérés de salaire afin de pouvoir reprendre leur activité, malgré le manque considérable de matériel, l’engagement du ministère à fournir les équipements nécessaires n’ayant pas été respecté.

Elle a précisé que l’unité comptait 115 enfants suivis directement, et qu’environ 90 autres étaient en liste d’attente. Au total, l’unité a servi 100 enfants, sachant que sa capacité annuelle d’accueil est estimée à 300 enfants.

Lors du sit-in, un membre du conseil local d’Ajim, Mustapha Tnich, présent sur place, a pris l’engagement de régler la question pendant son mandat à la tête du conseil régional. Il a demandé une réunion urgente avec le gouverneur de Médenine, la délégation, les parents et les formateurs, afin de rétablir les activités de l’unité dans les plus brefs délais et de garantir son maintien comme un acquis pour la région, insistant également sur la nécessité pour l’État de régler les arriérés financiers des agents. Il a estimé que l’inaction et l’absence de solution à ce problème équivaut à de l’entêtement, au détriment des enfants, comme il l’a exprimé.

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