Dans un entretien accordé à Tunisie Numérique le jeudi 1er mai 2025, l’expert financier et économique Ridha Chkoundali a affirmé que la récente hausse du dinar tunisien face au dollar américain ne reflète pas une véritable solidité de la monnaie nationale. Elle s’explique essentiellement par l’affaiblissement du dollar par rapport à l’euro. Cette baisse de la devise américaine trouve son origine dans la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump au sujet des droits de douane, ce qui a fragilisé le dollar.
La perte de confiance des investisseurs et son impact sur le dollar
Chkoundali a précisé que ce repli du dollar est directement lié à une perte de confiance des investisseurs dans la monnaie américaine, entraînant une baisse de sa valeur face aux principales devises mondiales. Il a toutefois souligné que, malgré l’appréciation actuelle du dinar, celle-ci demeure conjoncturelle. Selon lui, la véritable confrontation entre l’euro et le dollar n’a pas encore commencé, notamment en attendant que les banques centrales entrent pleinement en compétition en matière de politiques monétaires.
La récession mondiale et son rôle dans l’évolution des politiques monétaires
L’expert a rappelé que l’économie mondiale subit encore les séquelles de la récession provoquée par la pandémie de Covid-19, ce qui a poussé les banques centrales à relever leurs taux directeurs. Il a noté qu’il reste difficile de trancher pour l’instant dans la rivalité euro-dollar, cette dernière dépendant étroitement des orientations que prendra la Réserve fédérale américaine dans les mois à venir.
Quelles perspectives pour le dinar tunisien ?
Ridha Chkoundali a souligné qu’il est impossible de prévoir avec certitude l’évolution du dinar tunisien face au dollar, car celle-ci est étroitement liée aux équilibres financiers internes et externes. Il a ajouté que si l’euro parvenait à s’imposer clairement face au dollar, et que le dinar maintenait sa stabilité actuelle, cela pourrait avoir des retombées très positives sur l’économie tunisienne. En particulier, cela faciliterait le remboursement de la dette extérieure, réduirait le déficit de la balance commerciale, et aurait un impact favorable sur le budget de l’État.
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