Tunisie

Abbou, Hajji & Co se positionnent sur la consultation nationale, l’affaire Bhiri, le FMI…

Abbou, Hajji & Co se positionnent sur la consultation nationale, l’affaire Bhiri, le FMI…

La parole d’Attayar se fait rare en ce moment. Nabil Hajji a porté la voix de son parti ce lundi 3 janvier. Il est vrai qu’avec le positionnement idéologique qui est celui de Mohamed et Samia Abbou et compagnie, il leur est très difficile de se frayer un chemin dans une scène politique survoltée et qui s’est radicalisée, entre les fervents soutiens de Kaïs Saïed et ses détracteurs. Hajji a tenté d’indiquer la voie au centre, celle d’Attayar….

Il est d’avis que l’année 2022 est taillée sur mesure par et pour le chef de l’Etat, Kaïs Saïed. «Il gouverne dans l’illégalité et en dehors des clous de la Constitution (…). Il prend des décisions unilatérales ! Le peuple tunisien est l’hôte de Kaïs Saïed», a-t-il asséné sur une radio privée.

Il s’en est pris au voile enveloppant la consultation nationale, ses procédés, ses objectifs et l’effet qu’il aura sur la trajectoire du pays.«Présentement Kaïs Saïed ne consulte personne, ni les partis politiques ni les citoyens tunisiens. Pourquoi le désigner comme président ? Il est plus simple de demander carrément l’instauration d’une dictature à la Ben Ali ! Le retour d’un régime présidentiel va-t-il régler le problème ?»…

Puis, sous le sceau de l’ironie, Nabil Hajji dit ceci : «Pour clore cette affaire, tout le monde est fautif : les instances, les politiciens qui n’ont rien à se reprocher, les personnes intègres ! Mis à part le ministère de l’Intérieur qui pourra organiser les prochaines élections ! Taoufik Charfeddine rend plus de services à Kaïs Saïed que Nabil Baffoun», a-t-il ajouté.

Par ailleurs il a dénoncé la Loi de finances de 2022, notamment les mesures qui donnent la possibilité aux opérateurs du marché parallèle d’être blanchis en échange d’une commission libératoire de 10% et la fin progressive des compensations. D’après lui cette dernière disposition va directement frapper les citoyens…

Il a ajouté que le président de la République avait fui ses responsabilités lors de la promulgation de la Loi de finances 2022. Il l’a accusé de mener le pays à sa perte. Il a reproché à Kais Saied d’avoir pris langue avec le président de l’UTICA et pas le secrétaire général de l’UGTT alors qu’il prétend défendre les citoyens au bas de l’échelle sociale.

Au sujet de l’affaire Bhiri, il a déclaté qu’il souhaite ardemment «que Noureddine Bhiri soit jugé de manière impartiale (…). Nous voulons instaurer un Etat de droit. Nous ne sommes ni pro ni anti-Kaïs Saied, car nous sommes un parti politique et pas un groupe de supporters Ultras…», a-t-il précisé.

Enfin s’agissant du Fonds Monétaire International (FMI), Nabil Hajji a affirmé que l’exécutif cédera face à tous les diktats de l’institution internationale et que les élections législatives anticipées ne changeront rien au sort de la Tunisie…

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