Hatem Mliki se range parmi les gens que le milliard de l’Union européenne (UE) n’éblouit pas. L’activiste politique et expert en gouvernance et en développement local a déclaré ce jeudi 20 juillet, sur Mosaïque FM, que le mémorandum d’entente sur le pacte entre l’UE et la Tunisie ne soigne pas les intérêts de cette dernière. “Cet accord est loin d’être équilibré et l’Europe sort toujours gagnante des négociations avec la Tunisie“, a-t-il asséné.
“Nous connaissons les intérêts et les attentes de l’UE qui, d’une manière générale, veut bannir la migration clandestine et ne favorise que la migration régulière. C’est pour cette raison qu’elle a décidé de donner un coup de pouce à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique en Tunisie, la finalité est de faciliter la fuite des cerveaux“, a déclaré Mliki.
Bon, la chose est de notoriété publique et se pratiquait bien avant que les Européens ne dopent les formations en Tunisie. Rappelons que les grandes entreprises françaises – pour ne citer qu’elles -, qui ont besoin de dizaines de milliers d’ingénieurs, viennent jusqu’à Tunis pour leur vendre monts et merveilles. Et que dire de ces vagues de compétences qui volontairement déferlent sur les ambassades, pour les fameux visas ou plutôt “passeports pour l’eldorado” (la réalité est beaucoup moins reluisante).
Donc dans cette affaire il ne faut pas incriminer ceux qui participent à cette compétition mondiale pour coopter les cerveaux, c’est inopérant et vain. Ce qu’il faut c’est dénoncer énergiquement l’incurie des Etats africains, leur indolence, leur incapacité chronique à se développer et à retenir leurs enfants. Le crime contre l’Afrique c’est ça, et pas une joute franche entre nations nanties pour s’arracher les meilleurs formés par les éternels pays émergents. Il ne faut pas se tromper de combat !
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