Les obligations vertes, instruments financiers dédiés au financement de projets durables, connaissent une croissance mondiale fulgurante.
Pourtant, l’Afrique ne capte que 0,3 % des fonds mondiaux alloués via ces mécanismes, selon FSD Africa qui est une agence de développement spécialisée qui travaille à la création et au renforcement des marchés financiers en Afrique subsaharienne. Ce constat soulève des interrogations sur les freins structurels et les opportunités inexploitées du continent dans le domaine de la finance verte.
Un potentiel sous-exploité
Le faible pourcentage de fonds captés par l’Afrique contraste avec les besoins environnementaux et économiques du continent. Les projets liés à la transition écologique, tels que les énergies renouvelables ou la gestion durable des ressources naturelles, sont nombreux.
Cependant, le manque d’infrastructures financières adaptées et de standardisation dans l’émission d’obligations vertes limite leur développement. À cela s’ajoute une faible sensibilisation des investisseurs internationaux aux opportunités africaines.
Initiatives en quête de reconnaissance internationale
Malgré ces obstacles, certaines nations africaines commencent à émerger dans le secteur de la finance verte. Des pays comme le Maroc ou l’Afrique du Sud ont lancé leurs propres obligations vertes pour financer des projets ambitieux.
Ces initiatives restent toutefois isolées et peinent à attirer des capitaux étrangers en raison d’un déficit de confiance et d’une perception de risque élevé. La mise en place de cadres réglementaires robustes et harmonisés pourrait renforcer la crédibilité des émetteurs africains.
Le rôle clé des institutions internationales
Pour accélérer l’intégration de l’Afrique dans le marché mondial des obligations vertes, un soutien accru des institutions internationales est indispensable. Des organisations telles que FSD Africa jouent déjà un rôle en fournissant expertise et assistance technique. Cependant, il est essentiel d’intensifier les efforts pour créer des partenariats stratégiques entre acteurs locaux et investisseurs globaux, tout en favorisant une meilleure compréhension des spécificités africaines.
La finance verte représente une opportunité majeure pour l’Afrique, tant sur le plan économique qu’environnemental. Toutefois, son développement nécessite une mobilisation collective et une stratégie claire pour surmonter les barrières existantes et attirer davantage d’investissements durables.
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