Un développement juridique significatif survient à quelques jours du sommet arabe prévu à Bagdad. Le député irakien Alaa al-Haidari a annoncé, mardi dernier, avoir déposé une plainte devant le procureur général irakien contre le président syrien intérimaire, Ahmed al-Charaâ, pour sa présumée implication dans des attaques terroristes attribuées à l’organisation Daech en Irak.
Les accusations contre Ahmed al-Charaa
Alaa al-Haidari a présenté son action en tant que “plaignant au nom de la victime”, représentant son frère, le martyr Imad al-Haidari, ainsi que le fils du martyr Abou Hussein al-Salhi, tous deux tués lors des combats contre Daech durant la libération de l’Irak. Selon le député, Ahmed al-Charaâ, anciennement connu sous le nom d’Abou Mohammed al-Joulani, aurait participé activement aux attaques du groupe terroriste Daech en Irak, en tant qu’ancien dirigeant de ce dernier dans la province de Mossoul.
Le passé de Ahmed al-Charaa : entre Daech et le jihadisme
Ahmed al-Charaa , qui occupe actuellement le poste de président intérimaire de la Syrie, a un passé lourdement marqué par le jihadisme. En 2003, il se serait rendu en Irak pour lutter contre les forces américaines avant de rejoindre Daech. Il a occupé un poste stratégique en tant que responsable des opérations de l’organisation à Mossoul. À cette époque, il était connu sous son surnom jihadiste, “Abou Mohammed al-Joulani”. Par la suite, il a pris la tête de “Hayat Tahrir al-Sham” en Syrie, une faction qui a émergé de l’ex-Jabhat al-Nosra, anciennement affiliée à Al-Qaïda.
Des tensions politiques en Irak : l’implication de l’axe chiite
Des informations récentes rapportées par la radio “Monte Carlo” font état de démarches menées par certains acteurs politiques proches de l’axe chiite en Irak pour obtenir l’émission d’un mandat d’arrêt contre le président syrien intérimaire. Cette initiative semble s’inscrire dans un contexte de tensions internes, où les affrontements avec Daech restent vifs, et où la justice irakienne s’efforce de poursuivre les responsables présumés des crimes de guerre commis durant l’occupation de l’Irak par l’État islamique.
Conclusion : un développement à surveiller avant le sommet arabe
Le procès de Ahmed al-Charaa pourrait avoir de lourdes répercussions sur les relations entre la Syrie et l’Irak, à l’aube de la tenue du sommet arabe. La situation reste à suivre de près, d’autant que ce type de démarche judiciaire pourrait influencer les négociations politiques et les alliances régionales lors de cet événement majeur.
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