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Algérie-France : Tebboune chez Macron en juin, les dossiers seront accélérés pour de bonnes raisons

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Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, ira finalement à Paris en juin prochain. C’est l’épilogue de relations diplomatiques tumultueuses ces derniers mois, de passes d’armes qui ont fait capoter la visite de Tebboune en France les 2 et 3 mai 2023, voyage que le président algérien s’était fait une joie d’annoncer personnellement en décembre 2022.

C’est la présidence algérienne qui a officialisé hier dimanche 23 avril cette visite d’Etat après un entretien téléphonique entre Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron. Les deux hommes ont «évoqué les relations bilatérales et les moyens de les renforcer, y compris la visite d’État du président de la République, en France, qu’ils ont convenu d’organiser la deuxième moitié du mois de juin», a indiqué la présidence dans un communiqué.

Le retour de l’ambassadeur de l’Algérie à Paris il y a un mois est la dernière touche de la fin de la crise diplomatique née de l’exfiltration de la militante algérienne Amira Bouraoui, de la Tunisie vers la France, le 6 février dernier. Alger avait pris cette affaire en pleine face, comme un affront suprême. Depuis il y a eu le coup de fil du 24 mars dernier durant lequel les deux présidents ont mis sur la table les «incompréhensions» liées au dossier Bouraoui..

Mais même si c’était la paralysie sur le plan diplomatique les relations économiques entre les deux pays n’ont jamais été plombées, bien au contraire. Par ailleurs les deux pays ont continué à travailler sur des questions mémorielles pour crever tous les abcès consécutifs au douloureux passé colonial qui a donné les horreurs que l’ont sait durant la guerre d’Algérie (1954-1962). A noter que la commission d’historiens français et algériens a organisé sa première réunion le 19 avril 2023…

Rappelons que cette instance indépendante composée dix membres avait été officialisée en août dernier à Alger par les deux chefs d’État. Il s’agit de «travailler sur l’histoire de l’Algérie contemporaine, pour mieux se comprendre et réconcilier les mémoires blessées», avait indiqué l’Élysée dans un communiqué.

Au-delà des dossiers économiques entre les deux pays, qui pèsent lourd et d’autres sujets clés il s’agit également pour Macron de donner – du moins tenter – le change pour faire oublier l’ébullition politique et sociale en France suite au traumatisme de la réforme des retraites…

Pour Tebboune aussi il s’agit à travers cette visite haute en couleurs d’émettre des signaux positifs pour rassurer les partenaires occidentaux, terrorisés par les liens très solides entre l’Algérie et la Russie et surtout par le projet d’intégrer les BRICS, un virage assumé publiquement par Alger.

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