Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a présidé un conseil des ministres particulièrement décisif ce dimanche au palais d’El-Mouradia, où plusieurs mesures sociales, économiques et politiques d’envergure ont été annoncées.
Parmi les décisions phares figurent la réduction de trois années de l’âge de départ à la retraite pour les enseignants des trois cycles scolaires : primaire, moyen (CEM) et secondaire (lycée). Cette mesure, très attendue dans les milieux syndicaux et éducatifs, vise à répondre à l’usure professionnelle croissante dans le secteur tout en amorçant un renouvellement générationnel du corps enseignant.
Sur le plan économique, le président Tebboune a ordonné l’activation dans un délai d’un mois d’un guichet unique dédié à l’investissement, doté d’un pouvoir décisionnel autonome. Ce dispositif ambitionne de briser les lourdeurs bureaucratiques qui freinent l’acte d’investir en Algérie, en centralisant les démarches dans une structure plus agile.
Autre mesure stratégique : l’installation de deux organismes dédiés à l’import-export, également dans un délai d’un mois. Objectif affiché : instaurer une gestion plus institutionnelle et proactive de ces opérations vitales pour une économie algérienne en quête de diversification et d’ouverture.
Remaniement au sommet : Mesbah et Boukhari quittent le gouvernement
En parallèle, le président Tebboune a acté deux départs majeurs au sein de son exécutif, comme l’indique le dernier Journal officiel (n°22). Mohamed Chafik Mesbah, conseiller présidentiel en charge des affaires politiques, de la jeunesse, de la société civile et des partis, est démis de ses fonctions. Ancien haut cadre de l’Armée nationale populaire (ANP), sa sortie marque un tournant dans les équilibres civilo-militaires du pouvoir.
Autre changement d’envergure : le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Mohamed Boukhari, cède sa place à Kamel Rezig. Ce retour aux affaires pour Rezig intervient dans un contexte de volonté claire de capter de nouveaux marchés à l’international.
À travers ces mesures, le président Tebboune semble accélérer son agenda de réformes, mêlant réponses sociales, modernisation administrative et ajustements politiques.
Ces annonces renforcent également l’image d’un chef de l’État déterminé à imprimer sa marque sur la deuxième moitié de son mandat, en misant sur des signaux forts à destination de la population, des investisseurs et de la scène diplomatique.
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