Aujourd’hui, vendredi 22 avril 2022, le secrétaire général du Mouvement la Tunisie en avant, Abid Briki, a apporté des éclaircissements sur le mégaprojet dont il a parlé récemment, et a déclaré qu’il créerait 500 000 emplois.
Briki a déclaré, dans un post sur sa page dans les réseaux sociaux, que « le projet pourrait changer le pays ». Il a souligné que le projet est d’une valeur de 80 milliards de dollars (2,5 fois le PIB), réalisable progressivement sur une période allant jusqu’à l’année 2045, et qu’il implique un certain nombre d’investisseurs d’Arabie saoudite, d’Inde et des USA…
Le mégaprojet sera installé dans des zones de libre-échange réparties en Tunisie entre le nord-ouest, le sud, l’ouest, le sud-est et le nord-est, et comportera des investissements industriels, des villes médicales, culturelles, scientifiques, de loisirs…
Il a ajouté : « il s’agit de créer 500 000 emplois directs par étapes, soit une moyenne de 50 000 emplois chaque année ». Il a poursuivi : « Certains ont posé des questions sur le calendrier du projet : Pourquoi maintenant ? La réponse est très simple. Le projet a été présenté aux gouvernements précédents, mais les chantages ont empêché les investisseurs de céder à la corruption, et ils l’ont proposé maintenant en lien avec le climat général basé sur la lutte contre la corruption de toutes sortes ».
Briki a également souligné que l’un des avantages du projet, outre l’emploi, la croissance et l’équilibre de la balance commerciale, est qu’en plus des taxes, il fournirait 20% des revenus au profit du budget de l’État.
Toutefois, et nonobstant la taille du projet, sa nature ou bien les centaines de milliers d’emplois qu’il créerait, Briki aurait oublié que la Tunisie est classée mauvais élève par les experts et les institutions internationales en matière de climat des affaires.
Un pays où l’entreprenariat est plombé par un code de l’investissement qui étouffe toute initiative, et en proie à une bureaucratie légendaire au service des rentiers, contrebandiers et spéculateurs.
Toutefois, raconter des blagues sur l’investissement en Tunisie n’est pas interdit, heureusement !
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