Economie

Cette fois c’est un économiste français qui le dit : Terrible pour l’image du pays

Partager

On parle beaucoup du scénario libanais en ce moment, du passage obligé par la case Club de Paris, une catastrophe financière dont la Tunisie se remettra difficilement. Il faudra y ajouter les funestes prédictions d’Altantico…

La bonne nouvelle pour la planète c’est que les contrecoups de la crise économique seront moins sévères que prévu, selon le FMI. L’institution financière parle même d’une amélioration globale de la conjoncture économique. Bref, le ralentissement économique est toujours de mise mais pas le spectre de la récession. Par contre certains pays, “au bord du gouffre financier depuis des années“, ne pourront pas en dire autant. Patatras : la Tunisie en fait partie.

Bon, les pépins du pays du jasmin on les connaissait, le terrible rapport du Forum économique mondial nous les a rappelés. La frappe de l’agence de notation Moody’s les a martelés, pour ceux qui font la sourde oreille – suivez mon regard. Et si ça ne suffisait toujours pas il y a cette sortie de Jean-Paul Betbeze, économiste français. Il a évoqué “les pays en grave difficulté” et qui parlementent avec le FMI et la Banque mondiale pour arracher les moyens de leur subsistance (acheter le blé, assurer la distribution de l’électricité, etc.). Que la Tunisie en fasse partie n’étonnera personne…

Pire : elle a été citée tout de suite après le Liban, c’est pour vous dire le sérieux des périls ambiants. “L’autre pays, en difficulté aussi, économique, sociale, politique maintenant, qui est la Tunisie (…), qui a également les symptômes de ces maladies majeures qui arrivent : Crise économique, crise sociale, crise politique, crise du change, avec des négociations avec le FMI. Là aussi pour payer des besoins vitaux, essentiellement d’ailleurs de la farine...”, a dit l’économiste français.

Donc on voit bien à quel point nous avons proches de nous des pays en difficulté“, a-t-il ajouté…

Lui il voit les problèmes, en est conscient mais pas les premiers concernés : les autorités tunisiennes, à commencer par la première d’entre elles, le chef de l’Etat, Kais Saied. En tout cas s’il en est conscient il ne le montre pas et encore moins en parle lors de ses déplacements qu’il multiplie d’ailleurs, comme s’il n’avait pas tout un gouvernement pléthorique pour ça.

Le président de la République a d’autres combats à mener et c’est beaucoup plus impérieux, semble-t-il, que les affres du quotidien que se farcissent les citoyens. Donc c’est tout vu : ni Saied et encore moins la cheffe du gouvernement ne commenteront les sombres commentaires de Jean-Paul Betbeze, pas plus que la dégradation de la note souveraine du pays et avant elle le rapport du Forum économique mondial.

Ainsi va la Tunisie, entre les élucubrations d’un ministre de l’Economie qui a complètement disparu depuis qu’il a jeté sur la place publique un Plan de relance qui n’a convaincu personne et un chef de l’exécutif qui fait tout sauf s’intéresser aux urgences économiques et financières. A côté l’organisation la plus puissante du pays concocte un menu d’enfer pour effrayer le peu d’investisseurs qui s’intéressent à nous.

Le pays va mal. Le pays va mal. Le pays va mal. De mal en mal. Mon pays va mal“. Cette complainte signée par la star du reggae d’origine ivoirienne Tiken Jah Fakoly colle très bien à la Tunisie…

Laissez un commentaire
Publié par
Souleymane Loum
Tags: FMI