Le syndicat le plus influent de Tunisie, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), tient les 21 et 22 mai 2025 sa première réunion de l’année de sa haute instance, la commission administrative nationale. Cet événement, qui se déroule sur deux jours – mercredi et jeudi – intervient après près de huit mois d’interruption, dans un contexte marqué par de profondes tensions internes et une situation socio-économique nationale de plus en plus préoccupante.
Une organisation syndicale en pleine tourmente
Cette reprise des travaux de la commission administrative intervient dans un climat tendu. L’UGTT traverse en effet une crise interne persistante, ponctuée de désaccords entre différentes composantes de l’organisation. Des voix critiques se sont élevées ces derniers mois contre la direction actuelle, dénonçant un manque de transparence dans la prise de décisions et appelant à une réforme en profondeur du fonctionnement de la centrale syndicale.
Le contexte national au cœur des discussions
Outre les enjeux internes, les travaux de la commission porteront également sur l’analyse de la situation économique et sociale du pays. Avec une inflation toujours élevée, un taux de chômage qui stagne, et des négociations sociales gelées dans plusieurs secteurs, l’UGTT est appelée à redéfinir sa position face aux politiques gouvernementales.
Cette réunion pourrait ainsi marquer un tournant dans la stratégie du syndicat, notamment en ce qui concerne les relations avec le gouvernement et les revendications sociales prioritaires à porter dans les mois à venir.
Une échéance déterminante pour l’avenir de l’UGTT
La réunion des 21 et 22 mai apparaît donc comme un moment décisif pour l’UGTT. Au-delà de la nécessité de faire face aux défis économiques du pays, la centrale syndicale devra également répondre à ses propres contradictions internes. La capacité de l’organisation à renouer avec une ligne claire, unie et offensive sera scrutée de près par les observateurs de la scène sociale et politique tunisienne.
La commission administrative nationale, souvent considérée comme le « parlement » de l’UGTT, devrait ainsi trancher sur plusieurs orientations stratégiques dans un contexte où la cohésion de l’organisation est mise à rude épreuve.
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