Economie

Déprogrammation du dossier de la Tunisie par le FMI: A quoi faut-il s’attendre ? [Audio]

Dans une déclaration accordée aujourd’hui à Tunisie Numérique, l’expert en économie Aram Belhadj est revenu sur la déprogrammation du dossier de la Tunisie de l’ordre du jour de la réunion du Conseil d’administration du FMI.

La loi de finances va montrer au fonds en question la manière avec laquelle les ressources seront mobilisées ainsi que la méthode selon laquelle les réformes seront opérationnalisées. En effet, la loi de finances 2023 n’a pas été publiée et les finances bilatéraux qui ont été programmés après la conclusion d’un accord avec le FMI, n’ont pas été finalisés. La situation était, de ce fait, floue pour le FMI d’où le retrait du dossier de la Tunisie” a expliqué notre intervenant.

Belhadj a ajouté que la situation économique et financière dans le pays est complexe soulignant qu’il y aura une grande difficulté à combler le déficit budgétaire.

Il n’y aura pas de financement direct pour combler ce déficit. Cependant, l’Etat a toujours la possibilité du financement indirect de la part de la Banque centrale” a déclaré l’économiste assurant que le FMI va attendre jusqu’à ce que le schéma de financement de la Tunisie soit clair.

Plusieurs scénarios s’offrent aux autorités concernées si cette situation va durer: l’émission des bons de trésor, le recours à la planche à billets ou à un emprunt national obligatoire mais, l’Etat a déjà mobilisé beaucoup de ressources intérieures.

Et d’ajouter qu’il y a une autre possibilité: celle de la compression des dépenses de l’investissement” a révélé Aram Belhadj estimant que le dossier de la Tunisie pourrait être étudié de nouveau vers la fin du moins de janvier.

Concernant les conséquences de cette déprogrammation, Belhadj a écarté la possibilité du non-paiement des salaires considérant que le gouvernement tunisien ne pourra pas prendre un tel risque.

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