L’Assemblée générale des Nations unies a rejeté, mercredi, la candidature de l’Arabie saoudite pour une place au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Cette décision, saluée par plusieurs organisations de défense des droits humains, met en lumière les controverses liées aux droits de l’Homme en Arabie saoudite, notamment sous le règne du prince héritier Mohammed Ben Salman.
Un rejet significatif au cœur des tensions internationales
Le Conseil des droits de l’Homme, basé à Genève et composé de 47 membres, a pour mission de surveiller et de promouvoir les droits humains à l’échelle mondiale.
Pour le mandat 2025-2027, 18 sièges étaient à pourvoir, répartis par région. Dans la catégorie « Asie-Pacifique », cinq places ont été attribuées à Chypre, aux Îles Marshall, au Qatar, à la Corée du Sud et à la Thaïlande. L’Arabie saoudite, sixième candidate, a échoué à obtenir une place.
Les ONG se félicitent du rejet saoudien
Des organisations telles que Reprieve et l’Organisation européenne saoudienne des droits humains (ESOHR) ont rapidement réagi, soulignant l’importance de cette décision.
« Ce vote est un message fort : le régime de Mohammed Ben Salman ne peut plus perpétrer ses violations des droits humains en toute impunité », ont déclaré ces ONG. Elles ont notamment rappelé que 214 exécutions avaient été recensées en 2024 en Arabie saoudite.
Un échec emblématique pour Riyad
L’Arabie saoudite, bien que riche et influente sur la scène internationale, a vu son bilan en matière de droits humains critiqué au niveau mondial, en particulier après les assassinats de journalistes et les répressions politiques.
Le groupe suisse International Service for Human Rights (ISHR) a salué cette décision, affirmant que les États membres de l’ONU avaient envoyé un signal clair en rejetant « le candidat le moins méritant ».
Des pays africains élus malgré les critiques
Alors que l’Arabie saoudite échoue, d’autres nations, également critiquées pour leurs atteintes aux droits humains, ont obtenu une place.
Dans le groupe « Afrique », cinq pays ont été élus sans surprise : le Bénin, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, la Gambie et le Kenya. Des organisations locales et internationales, comme Human Rights Watch, avaient pourtant exprimé leur désaccord sur ces candidatures.
Les autres résultats du vote
Dans la catégorie « Amérique latine et Caraïbes », la Bolivie, la Colombie et le Mexique ont été élus. Quant à l’Europe, la Tchéquie, la Macédoine du Nord, l’Islande, l’Espagne et la Suisse rejoignent le Conseil des droits de l’Homme.
Quel avenir pour les droits humains à l’ONU ?
Ce rejet de l’Arabie saoudite et l’élection de pays critiqués pour leurs propres violations des droits humains reflètent les tensions qui entourent le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
L’organisme continue d’être un terrain de bataille entre pays démocratiques et régimes autoritaires, chacun cherchant à influencer l’agenda des droits humains à l’échelle internationale.
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