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Energie – Le pétrole en petite hausse avec la reprise chinoise et la demande américaine

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Les cours du pétrole ont fini en légère progression mercredi 1 mars courant, poussés par de bons indicateurs chinois qui accréditent la thèse d’une reprise économique, ainsi que par un rebond de la demande américaine de produits raffinés.

L’indice d’activité des directeurs d’achat (PMI) pour le secteur manufacturier publié par le Bureau national des statistiques (BNS) en Chine est ressorti à 52,6 points en février, contre 50,1 en janvier, au plus haut depuis 2012. Ces nouveaux signes d’une accélération de la Chine, premier importateur mondial de pétrole, ont soutenu les cours de l’or noir.

L’augmentation moindre qu’attendu des stocks commerciaux de pétrole aux États-Unis

Autre élément de support, l’augmentation moindre qu’attendu des stocks commerciaux de pétrole aux États-Unis. Ils ont augmenté de 1,2 million de barils la semaine dernière, contre 1,9 million anticipé.

Ce phénomène est notamment attribuable au bond des exportations de brut, qui ont pulvérisé, la semaine dernière, le record absolu, à 5,62 millions de barils par jour.

Par ailleurs, un petit sursaut de la demande, relevé par les analystes qui pointent, depuis plusieurs semaines, le faible appétit américain pour le brut et les produits raffinés.

Selon les analystes, les réserves commerciales ont ainsi cru de 62 millions de barils depuis mi-décembre.

Se profile, de surcroît, l’arrivée sur le marché, entre avril et juin, de 26 millions de barils tirés des réserves stratégiques américaines (SPR), en vertu d’une loi votée par le Congrès en 2015.

Le manque d’allant des cours devrait donc se prolonger jusqu’à l’été, selon les analystes.

Prévisions à la hausse

Toutefois, UBS maintient sa prévision d’une hausse des prix du brut au-dessus de 100 dollars le baril cette année. « Les prix du pétrole brut sont restés volatils cette année, les marchés étant tiraillés entre les craintes d’un cycle prolongé de relèvement des taux de la Réserve fédérale en raison d’un marché américain du travail tendu et l’optimisme quant à une reprise de la demande de pétrole avec la réouverture de l’économie chinoise », rappelle la banque suisse. Le baril de Brent est ainsi quasi-stable depuis le début de l’année à près de 86 dollars.

Pour autant, les spécialistes pensent que le resserrement du marché pétrolier cette année finira par mettre les prix sur une trajectoire ascendante. L’annonce faite par la Russie vendredi dernier d’une réduction de la production en mars est, pour lui, un rappel de cette dynamique.

En réaction à la décision de l’Occident d’interdire l’importation de produits pétroliers russes raffinés depuis le 5 février, Moscou réduira sa production de 500 000 barils par jour à partir de mars courant, ce qui correspond à environ 5% de sa production, a indiqué le vice-premier ministre en charge de l’énergie, Alexandre Novak.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek