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Energie – Les nouveaux hubs d’extraction du gaz en Afrique

Energie – Les nouveaux hubs d’extraction du gaz en Afrique

Un changement majeur se profile à l’horizon au niveau du secteur de l’extraction de gaz en Afrique, avec de nombreux nouveaux champs en phase de pré-production dans des pays qui n’ont pas historiquement exploité les combustibles fossiles, une tendance qui irait à l’encontre du consensus scientifique mondial appelant à mettre un terme à la construction de nouvelles infrastructures d’énergie fossile.

C’est que vient d’indiquer une note récente de l’ONG, Global Energy Monitor (GEM) qui est basée à San Francisco aux Etats Unis et qui est spécialisée dans le suivi des projets énergétiques notamment ceux qui se rapportent aux énergies renouvelables dans le monde entier. GEM partage des informations à l’appui de l’énergie propre et ses données et rapports sur les tendances énergétiques qui sont largement cités par les gouvernements, les médias et les chercheurs universitaires. 

Emergence de nouveaux acteurs

Le Global Energy Monitor’s (GEM) suit à travers le Global Oil and Gas Extraction Tracker (GOGET) des données sur 421 projets d’extraction, avec 79 champs en phase de pré-production. Alors que le Nigeria, l’Egypte, la Libye et l’Algérie ont historiquement eu les réserves et la production de gaz les plus prouvées, les données de GOGET montrent que 84% des nouvelles réserves en pré-production se trouvent dans des pays qui ont récemment intégré le marché africain du gaz, tels que le Mozambique, le Sénégal, la Tanzanie, la Mauritanie, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et le Maroc.

Ces nouvelles réserves totalisent plus de 5137,5 milliards de mètres cubes (mmc), avec des émissions potentielles équivalentes à environ 11,9 milliards de tonnes de CO2, la production de nombreux champs faisant face à une opposition en raison des impacts potentiels sur les écosystèmes et les communautés locales.

Il est attendu, à ce titre, à ce que ces pays stimulent les volumes de développement du gaz à court terme, avec le Mozambique, la Mauritanie, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie représentant plus de la moitié de la production de gaz de l’Afrique d’ici 2038. Si les plans de l’industrie pour cette vague de nouveaux projets d’extraction de gaz sont autorisés à se poursuivre, la production de gaz de l’Afrique augmenterait d’un tiers d’ici 2030. Un investissement estimé à 329 milliards de dollars est nécessaire pour le développement à la fois de l’extraction de gaz et des infrastructures d’exportation.

Impacts potentiels sur l’environnement

Pourtant, la plupart de ces projets de développement de champs de gaz sont destinés à l’exportation, ce qui ne contribue guère à résoudre les faibles taux d’électrification à travers le continent, tout en exposant également le mix énergétique de l’Afrique à la volatilité des marchés du gaz.

Les investissements africains dans le développement des infrastructures d’extraction dans des zones précédemment non développées entraîneront probablement des impacts graves sur la santé et l’environnement des populations locales, tout en aggravant le changement climatique avec une réduction de la capacité du continent à investir dans sa propre transition énergétique et l’électrification de ses communautés.

Le note d’information du GEM détaille les acteurs émergents sur le marché du gaz en Afrique, les principaux champs proposés pour le développement, ainsi que les coûts et la structure de propriété de cette expansion. Elle conclut que l’orientation vers l’exportation des projets de développement de gaz contribuera peu à résoudre les défis auxquels l’Afrique est confrontée pour parvenir à un accès universel à une énergie propre, abordable et fiable.

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