Economie

Ennahdha lance un ultimatum pour le dédommagement de ses adhérents pour 3000 millions de dinars

Ennahdha lance un ultimatum pour le dédommagement de ses adhérents pour 3000 millions de dinars

A la fin de la semaine dernière, quelques personnes qui prétendent être victimes de la « dictature » des régimes de feus Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali, ont appelé lors d’un sit-in à la Kasbah en face du siège de la présidence du gouvernement, à accélérer le processus de leur dédommagement à travers le fonds de la dignité (Karama) et de la réhabilitation des victimes de la « tyrannie ».

Le fonds en question est géré par l’Instance générale des résistants, des martyrs et blessés de la révolution et des opérations terroristes présidée par Abderrazek Kilani depuis le 23 octobre 2020.

Le dirigeant nahdhaoui, Abdelkarim Harouni s’est exprimé, lors de sa participation au sit-in, en faveur de l’achèvement du processus dit de la « justice transitionnelle » et de la régularisation des situations des « victimes » en leur permettant d’obtenir leurs dédommagements. Il est allé même à lancer un ultimatum au Président de la République Kais Saied et au Président du gouvernement Hichem Mechichi pour régler tout le dossier avant le 25 juillet prochain, qui coïncide avec la fête de la république…

Harouni a rappelé que les dédommagements sont des droits et que le mouvement Ennahdha qui fait partie de la coalition gouvernementale déploiera tous ses efforts pour le déblocage des fonds.

Indépendamment de la situation économique de la Tunisie qui ne permet le dédommagement de de qui que ce soit, il est à indiquer qu’un très grand nombre des adhérents d’Ennahdha parmi les « victimes » présumées de la dictature avaient déjà été recrutés sans conditions dans les entreprises publiques et dans l’administration avec reconstitution de carrière et avaient bénéficié de retraite alors que bon nombre parmi eux n’a jamais mis les pieds dans l’administration ni le secteur public avant 2011.

De ce fait, le déficit des caisses sociales s’est creusé et les entreprises publiques et l’administration ont vu leurs charges salariales bondir après avoir été inondées de milliers de recrutements partisans.

Il est à noter que Abderrazek Kilani, président de l’Instance générale des résistants, des martyrs et blessés de la révolution a annoncé, le 17 décembre 2020, l’ouverture d’un fonds auprès du Trésor public pour le dédommagement des victimes de la révolution, un cadeau très généreux et exceptionnel à des « victimes » presqu’exclusivement islamistes adeptes d’Ennahdha le parti au pouvoir.

Selon Kilani, les dédommagements seront alloués par le fonds de la Dignité, chargé de dédommager les victimes de la « dictature » et ce, pour 3000 millions de dinars (900 millions d’euros) environ.

Rappelons aussi qu’en avril dernier, le président du parlement, Rached Ghannouchi a adressé une correspondance au chef du gouvernement ayant pour objet l’activation des recommandations du comité des martyrs et des blessés de la révolution et l’application de la loi d’amnistie générale et de la justice transitionnelle.

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