Lors de la réunion périodique avec les médias, la ministre de la Femme et de la Famille Sihem Badi, a annoncé la formation d’une cellule de crise pour assister les femmes tunisiennes victimes du « djihad du sexe » et que le ministère attend toujours les données du ministère de l’Intérieur pour trouver des solutions à ce phénomène.
Mercredi 25 septembre 2013, la ministre a souligné, dans une déclaration à une radio locale que les filles revenant de Syrie et victimes du soi-disant jihad du sexe ont besoin d’attention, d’information et de réinsertion.
« Les victimes et leurs enfants seront suivis, en mettant l’accent sur la nécessité de la prévention pour limiter la propagation de ce phénomène », a-t-elle déclaré.
Une semaine auparavant, le ministère de la Femme avait condamné le phénomène connu sous le nom de « jihad du sexe », et a déclaré dans un communiqué : « Le jihad du sexe est une violation flagrante des valeurs religieuses et morales de la société tunisienne et de tous les pactes internationaux relatifs aux droits humains ratifiés par le L’Etat tunisien et les lois en vigueur », selon la TAP.
Le ministère de la Femme avait qualifié ces pratiques d’ « horribles », et avait dénoncé les fatwas émises par certains prédicateurs extrémistes encourageant ce phénomène, tenant pour responsables « toutes les parties qui ont contribué à la propagation de ces pratiques, y compris les réseaux et les personnes qui ont contribué à persuader les filles de voyager en Syrie » pour pratiquer le « djihad du sexe », selon les médias.
Il est à noter que le ministre tunisien de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou avait déclaré lors d’une séance d’audition devant l’Assemblée constituante (Parlement), qui a été retransmise en direct à la télévision d’État que des jeunes filles tunisiennes s’étaient rendues en Syrie pour pratiquer le « djihad du sexe » sont revenues avec des enfants naturels et qu’un certain nombre d’entre elles ont contracté le SIDA.
Ben jeddou a ajouté que depuis mars dernier, le ministère de l’Intérieur avait empêché six mille Tunisiens de se rendre en Syrie et arrêté 86 personnes qui ont formé des “réseaux” pour envoyer des jeunes tunisiens en Syrie pour le “jihad”.
« Nous avons été surpris par des organisations (tunisiennes) de défense des droits de l’Hommes qui protestaient contre l’interdiction (du ministère de l’Intérieur) de d’empêcher des combattants de se rendre en Syrie », a-t-il ajouté.
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