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Espagne : “l’ami des Palestiniens” perd une manche, la Justice dit avoir des preuves contre sa femme

Espagne : “l’ami des Palestiniens” perd une manche, la Justice dit avoir des preuves contre sa femme

Est-ce que l’affaire de corruption présumée est suffisamment grave pour faire exploser en plein vol le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez ? Non, à en croire le Parquet, lequel a d’ailleurs demandé le 25 avril dernier “l’annulation” de la procédure et “le classement sans suite de l’affaire” autour de l’épouse de Sánchez. Mais voilà, les juges d’instruction ne l’entendent pas de cette oreille, ils ont rejeté ce mercredi 29 mai la requête du Parquet, arguant des éléments de preuve suffisamment solides pour justifier le maintien des investigations…

Il existe des indices concernant la commission présumée d’un délit” qui sont “suffisants” pour que l’enquête préliminaire aille à son terme, assène la décision de justice. On parle d’indices qui sont “plus que de simples soupçons“, donc du lourd. Tout le contraire de ce qu’a dit un récent rapport de la Garde civile ayant conclu à l’inexistence d’éléments matériels probants. Les juges ont désavoué le Parquet.

Mais c’est surtout un camouflet pour le Premier ministre espagnol, qui vient de signer un coup d’éclat à l’international en reconnaissant l’Etat de Palestine. L’opposition de droite, chauffée à blanc, s’engouffre dans la brèche et déterre ses accusations de corruption contre le socialiste et son gouvernement.

Pour rappel l’enquête cible des faits présumés de corruption et de trafic d’influence. Les investigations ont démarré le 16 avril dernier après la plainte d’un collectif qui a des accointances avec l’extrême droite. La femme de Pedro Sánchez, Begoña Gómez, est citée dans ce dossier ; pourtant ce collectif a avoué par la suite que sa plainte ne se fonde que sur des articles de presse.

D’après le média en ligne El Confidencial, qui a ébruité l’affaire, la justice est intriguée par les relations entre Begoña Gómez et le groupe touristique espagnol Globalia. Son patron, propriétaire de la compagnie aérienne Air Europa, aurait pris contact avec Mme Gómez alors qu’il négociait avec le gouvernement un financement public pour faire face à la crise du Covid-19. La dame pilotait alors une fondation qui avait scellé un accord de parrainage avec Globalia.

Pedro Sánchez s’était insurgé fin avril dernier contre les accusations ciblant son épouse. Il les avait qualifiées de “stratégie de harcèlement et de démolition” élaborée par des “médias fortement marqués à droite et à l’extrême droite” et appuyée, d’après le Premier ministre, par l’opposition conservatrice…

Questionné ce mercredi le ministre de la Justice, Félix Bolaños, a déclaré que le rapport de la Garde civile avait “démonté une à une toutes les fausses accusations” contre Begoña Gómez. “Il n’y a rien de rien” dans ce dossier “plus tôt cette enquête sera classée, mieux ce sera“, a-t-il martelé. Reste à convaincre la horde de juges pendus aux basques de “l’ami des Palestiniens” et de son épouse.

 

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