Economie

États-Unis : Goldman Sachs alerte sur une récession à 45 % en 2025

États-Unis : Goldman Sachs alerte sur une récession à 45 %  en 2025

La banque d’investissement américaine Goldman Sachs a revu à la hausse ses prévisions de récession pour les États-Unis, estimant désormais à 45 % la probabilité d’un tel scénario au cours des douze prochains mois, contre 35 % auparavant.

Cette révision intervient dans un contexte d’incertitudes croissantes, marqué par un resserrement des conditions financières, une montée des tensions commerciales à l’international, et une dégradation du climat politique intérieur, autant de facteurs que la banque juge susceptibles de freiner fortement les dépenses d’investissement des entreprises américaines.

Une croissance revue à la baisse

Goldman Sachs revoit également à la baisse ses prévisions de croissance pour l’année 2025 : l’économie américaine ne progresserait que de 0,5 %, contre une estimation antérieure de 1 %. Ce ralentissement est directement attribué à l’impact économique potentiel des droits de douane récemment imposés par l’administration Trump, ainsi qu’à une perte de confiance des acteurs économiques.

Les analystes de la banque, menés par Jan Hatzius, évoquent un « durcissement marqué » des conditions sur les marchés et soulignent que la politique protectionniste américaine provoque un boycott croissant des produits américains à l’étranger, avec des conséquences potentielles sur la balance commerciale et la compétitivité.

Quelles réactions attendues de la Fed ?

Dans le cas où les États-Unis éviteraient la récession – ce qui demeure, selon Goldman Sachs, le scénario central –, la Réserve fédérale (Fed) pourrait entamer une série de trois baisses de taux consécutives, chacune de 25 points de base, à partir de juin 2025. Objectif : relancer la consommation et soutenir l’investissement.

En revanche, en cas de récession avérée, la banque anticipe une réponse plus agressive de la Fed, avec une réduction totale de deux points de pourcentage des taux d’intérêt sur une période de douze mois, afin d’atténuer l’impact de la contraction économique.

Une alerte partagée par d’autres institutions

Goldman Sachs n’est pas seule à tirer la sonnette d’alarme. D’autres grandes banques d’investissement ont revu leurs propres estimations de risque de récession, à l’instar de J.P. Morgan, qui estime désormais la probabilité d’un tel scénario à 60 % pour les États-Unis et le reste du monde.

Le mois dernier déjà, Goldman avait ajusté sa prévision de risque de récession de 20 % à 35 %, soulignant une fragilisation progressive des fondamentaux économiques par rapport aux années précédentes.

Ces signaux d’alerte émis par les institutions financières traduisent l’inquiétude croissante des marchés face aux choix économiques de Washington, et particulièrement à la stratégie commerciale offensive de Donald Trump, qui pourrait bien redéfinir les équilibres économiques mondiaux au cours des mois à venir.

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