L’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives vient de publier en cette fin de semaine une étude intitulée « Réforme de ciblage des subventions alimentaires : enseignements d’une évaluation ex-ante ».
Selon l’institut, l’étude évalue de manière ex-ante l’impact économique d’une réforme de ciblage des subventions alimentaires. Ceci concerne l’allocation d’aides directes aux plus nécessiteux sous forme de revenu en remplacement du soutien aux prix.
On souligne, sous l’angle de la méthodologie, qu’afin de prendre en compte l’ensemble des interactions économiques (directes et indirectes) de cette réforme, un modèle d’équilibre général calculable a été développé et utilisé comme instrument de simulation et d’analyse pour deux scénarios de ciblage, un scénario de réforme rapide (thérapie de choc) et l’autre plus progressif dans le temps.
Les résultats de simulation pour le premier scénario montrent qu’à l’horizon 2030 les effets cumulés sur le PIB ne se redressent qu’en fin de période. Ceci reflète l’intensité du choc initial sur la demande, non seulement pour les catégories à faibles revenus, mais aussi pour les autres catégories ne bénéficiant pas des revenus compensatoires.
D’autre part, et compte tenu du rattrapage prix-salaires, la réforme tend, également, à désavantager les activités relativement intensives en main-d’œuvre en augmentant les coûts salariaux qui suivent la hausse des prix des biens alimentaires, souligne l’étude de l’ITCEQ.
Ceci, est notamment le cas pour les catégories à bas salaires pour lesquelles l’allocation alimentaire des revenus est relativement plus importante. En conséquence, des effets indirects sur l’emploi peuvent être ressentis. La simulation alternative montre, qu’un ciblage plus progressif dans le temps est mieux indiqué que la thérapie de choc, car il minimise les perturbations initiales au niveau de l’offre et de la demande.
Ainsi, on considère que deux éléments conditionnent fortement les résultats anticipés. La première concerne l’acuité du rattrapage prix-salaires dans la mesure où, plus les salaires ont tendance à suivre la hausse des prix, plus la transformation structurelle vers un modèle de production moins intensif en travail sera constatée. La deuxième condition concerne l’utilisation optimale de la marge fiscale dégagée de la réforme.
Les principales recommandations formulées par l’étude portent sur ce qui suit :
Ces derniers seront inéluctablement amenés à œuvrer dans un environnement de plus en plus basé sur les nouvelles technologies et à forte exigence en matière de qualification.
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