Ce mercredi 7 mai 2025, le chercheur et analyste politique Farid Alibi s’est exprimé auprès de Tunisie Numérique sur les origines historiques du conflit entre l’Inde et le Pakistan, ainsi que sur les perspectives de son évolution.
Il a rappelé que ce conflit remonte à l’indépendance des deux pays en 1947, après la fin de la colonisation britannique. Depuis, il a connu plusieurs épisodes de tension, principalement liés à la région du Cachemire.
Selon Farid Alibi, ce différend territorial constitue le principal point de discorde, mais il est également alimenté par des accusations mutuelles de soutien au terrorisme : l’Inde accuse le Pakistan d’appuyer des groupes armés opérant sur son territoire, tandis que le Pakistan accuse l’Inde de soutenir d’autres factions hostiles. S’ajoutent à cela des conflits autour de la gestion de l’eau et des barrages.
Concernant la situation actuelle, il a souligné que la région frontalière du Cachemire demeure l’épicentre des tensions. Des groupes armés y sont actifs et perçus comme des facteurs déclencheurs de guerre. Mais au-delà de ces groupes, ce sont bien les deux États qui s’affrontent en arrière-plan. L’Inde accuse le Pakistan d’avoir encouragé les récentes attaques, ce qui a entraîné une escalade, avec des frappes de missiles indiens contre des cibles pakistanaises, causant de lourdes pertes, y compris parmi les civils.
L’Inde qualifie ces opérations de frappes ciblées contre des groupes armés, tandis que le Pakistan affirme que les zones visées étaient exclusivement civiles.
S’agissant des scénarios à venir, Farid Alibi estime que le pire serait une confrontation nucléaire, étant donné que les deux pays disposent de l’arme atomique. Toutefois, il juge ce scénario improbable, car il mènerait à une destruction mutuelle.
Selon lui, il est plus probable que le conflit reste contenu dans des opérations militaires limitées et réciproques, dans l’attente d’une médiation internationale. Des puissances comme l’Union européenne, les États-Unis, la Russie ou la Chine pourraient intervenir pour désamorcer la crise. Cela ne résoudrait pas le conflit en profondeur, mais permettrait de faire taire les armes temporairement. « Les avions retourneront dans leurs bases et les canons se tairont, mais la confrontation continuera sous d’autres formes », conclut Farid Alibi.
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