Economie

Fethi Slaouti, encore une rentrée scolaire ratée

Fethi Slaouti, encore une rentrée scolaire ratée

Le coût total des fournitures scolaires, cartable et tablier compris pour les élèves de première année primaire et de quatrième année secondaire (baccalauréat) varie, selon les dernières estimations de l’Institut National de Consommation (INC), entre 112 et 165 dinars.

Les dépenses des Tunisiens, à la rentrée scolaire, qui croient toujours en l’école publique comme garant de l’ascension sociale, sont d’environ de 500 millions de dinars d’après l’INC.

L’institut a basé ses calculs sur des enquêtes de terrain et les données relatives au nombre d’élèves qui s’élèvent cette année à 2314343 élèves fréquentant 6130 établissements d’enseignement et encadrés par 230000 acteurs pédagogiques (enseignants, cadres pédagogiques et agents) dont les salaires annuels sont de 6013,3 millions de dinars.

Le coût de l’éducation reste en Tunisie tout de même élevé, mais cette année et avec une rentrée scolaire complètement ratée, plusieurs parents crient au scandale et pensent que les dépenses de ses milliards de dinars sont tout simplement un pur gâchis.

Au fait, le ministre de l’Éducation, Fethi Slaouti, ne semble avoir rien préparé pour la rentrée : des toits de salles de classe qui s’effondrent quotidiennement, des écoles, des collèges et des lycées fermées pour manque d’entretien, absence d’enseignants, bref une rentrée chaotique.

Toutefois, le ministre multiplie les promesses. Ses dernières déclarations pour recruter 8 milles ouvriers aux établissements scolaires et des milliers de suppléants intriguent à plus d’un titre sachant que le budget du ministère ne permet en aucun cas cette manœuvre surréaliste d’autant plus que d’après un rapport de contrôle administratif, 117 ouvriers de chantiers sont affectés à une seule école primaire et ce, dans un contexte de corruption flagrante.

Rappelons qu’en plus d’une rentrée ratée dont Fethi Slaouti est le premier responsable, le ministre endosse directement la responsabilité des répercussions néfastes de l’allègement des programmes du baccalauréat de juin 2021 sur le niveau des élèves. Pareil pour ce qui s’est passé au concours d’entrée aux collèges pilotes où des dizaines de milliers de candidats ont obtenu des zéros à l’épreuve contestée des mathématiques.

Il est certain que les bonnes relations du ministre avec les syndicats lui ont permis de vivre en paix sociale en dépit d’une grève anarchique des surveillants qui a duré 3 mois l’année dernière et que Fethi Slaouti a fermé les yeux quant à ses conséquences désastreuses, toutefois, le constat de la décadence de l’école publique est partagé par tous, parents, élèves et enseignants, sauf le ministre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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