Le Forum Ibn Khaldoun pour le développement (FIKD) a récemment publié une analyse des paramètres de la dette extérieure de la Tunisie qui sont fortement corrélés à la situation économique du pays tout au long des années 1961-2023.
“La période transitoire qui a succédé la révolution tunisienne a entraîné une forte expansion des dépenses publiques, une importante détérioration de la balance des paiements, une dévaluation de de la monnaie nationale entre 2011 et 2023 de 77% par rapport à l’euro et de plus de 100% par rapport au dollar et un recours à trois reprises aux facilités du FMI (en 2013, en 2016 et en 2020 pour un total de 3.8 milliards de dollars)”, rappelle le FIKD.
Et d’ajouter que c’était la troisième grande crise économique depuis l’indépendance même si un redressement est relevé en 2023 au prix, toutefois, d’un important ralentissement de la croissance La crise sanitaire mondiale qui a secoué fortement l’économie tunisienne en 2020 et la guerre en Ukraine en 2022 qui a fortement perturbé le marché de l’énergie et des produits de base ont accentué considérablement les pressions sur les équilibres financiers intérieurs et extérieurs du pays engendrant le passage des paramètres de la dette extérieure à un nouveau palier malgré l’infléchissement de la tendance à partir de l’année 2021.
Selon le FIKD, la situation de la dette demeure encore plus préoccupante si l’on intègre la dette extérieure à court terme. L’encours de celle-ci a été multiplié par plus de sept entre 2010 et 2022 passant de 7.2 milliards de dinars à 55 milliards de dinars environ selon la BCT.
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