Les autorités financières tunisiennes ont réussi à réduire le déficit budgétaire pour éviter l’accumulation de dettes et prévenir les dévaluations monétaires. Un déficit budgétaire continu conduit inévitablement à une charge de la dette croissante et à une instabilité économique. La poursuite d’un budget relativement équilibré permet de maintenir la confiance des investisseurs et la stabilité économique.
Le déficit budgétaire de la Tunisie s’est établi au niveau de 2,9 milliards DT, durant les onze premiers mois de l’année 2024, ce qui représente une baisse de 8,7%, par rapport à la même période de 2023, d’après une note du ministère des Finances sur les « Résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat à fin novembre 2024 ».
L’allègement du déficit est expliqué, essentiellement, par l’accroissement des ressources budgétaires à un rythme plus important que celui des charges budgétaires.
En effet, les ressources budgétaires ont évolué de 5,9%, passant de 38,4 milliards DT, à fin novembre 2023, à 40,6 milliards DT, en novembre 2024. Pour ce qui est des charges budgétaires, elles ont augmenté de 4,9%, avoisinant les 43 milliards de dinars, contre près de 41 milliards DT, une année auparavant.
Le ministère des Finances fait également état, dans sa note, d’une hausse des ressources de trésorerie de 15%, à 19,5 milliards DT, provenant surtout des emprunts intérieurs.
Ces ressources ont été mobilisées pour le remboursement du principal de la dette, à hauteur de 83% (16,2 milliards DT) et le financement du déficit budgétaire, à hauteur de 11,8% (2,3 milliards DT).
La combinaison d’une dette maitrisée et de la baisse l’inflation a permis au pays de se prémunir contre une spirale descendante difficile à contrôler. Les autorités financières compétentes ont réussi à faire face à une augmentation des coûts de service de la dette et à une pression continue de la conjoncture internationale. Cela a permis d’améliorer la capacité de l’État à investir dans des projets à long terme et à répondre aux besoins des Tunisiens.
Pour réaliser une telle performance, le gouvernement a adopté des politiques budgétaires prudentes, visant à équilibrer leurs budgets autant que possible et à utiliser les déficits de manière stratégique pour financer des investissements productifs. La transparence fiscale, la réduction des gaspillages et l’optimisation des ressources sont essentielles pour maintenir la santé économique à long terme.
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