« Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est revenu à Washington, et avec son discours de mercredi soir devant une session conjointe du Congrès, il a battu le record de l’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill. Cependant, alors qu’il a été une figure incontournable de la politique américaine et israélienne pendant des années, il semble que cela commence à changer », commente le site américain Fox News à propos de cette visite.
Une marginalisation croissante
Selon Joshua Keating, correspondant de Fox News, la situation est différente aujourd’hui. Netanyahu, figure controversée, a attiré des milliers de manifestants anti-guerre dans les rues de Washington, soulignant une marginalisation croissante.
Alors que son discours aurait dû être un événement politique majeur, il a été éclipsé par l’allocution tant attendue du président Joe Biden sur sa décision de ne pas se représenter aux élections présidentielles. Environ la moitié des législateurs démocrates ont d’ailleurs boycotté le discours de Netanyahu.
Absence de plan
Fox News souligne que le discours de Netanyahu devant le Congrès n’a présenté aucun plan concret pour mettre fin à la guerre à Gaza, risquant ainsi de saper les efforts diplomatiques en cours. L’ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a qualifié son discours de « pire prestation d’une personnalité étrangère devant le Congrès ».
Le site décrit le discours de Netanyahu comme remarquablement défensif, davantage axé sur la réfutation des critiques à l’encontre d’Israël que sur la proposition de solutions.
Manque de crédibilité
Netanyahu a décrit les horreurs des attaques de Hamas le 7 octobre, promettant qu’Israël lutterait jusqu’à détruire les capacités militaires du mouvement et à ramener tous les captifs chez eux.
Cependant, les familles des captifs doutent de ses paroles et l’exhortent à accepter un cessez-le-feu pour assurer la libération de leurs proches.
Indifférence de l’administration Biden
L’administration Biden n’a pas réagi directement aux déclarations publiques de Netanyahu sur l’accord de cessez-le-feu. Interrogé sur l’impact des déclarations de Netanyahu sur la probabilité d’un tel accord, un haut responsable américain a répondu aux journalistes : « Nous étions en salle de crise pour d’autres affaires, donc je n’ai pas vu le discours. »
Fox News a également critiqué Netanyahu pour avoir attaqué les manifestants anti-israéliens aux États-Unis, les qualifiant de « idiots utiles de l’Iran » et pour avoir critiqué les présidents d’université. Le site a ironiquement noté que c’était probablement la première fois qu’un discours sur la politique au Moyen-Orient incluait un cri pour les fraternités de l’Université de Caroline du Nord.
Popularité en déclin
Le rapport de Fox News indique que Netanyahu a peut-être obtenu ce qu’il voulait : des applaudissements nourris, principalement de la part des républicains. Mais plus de 70 % des Israéliens estiment désormais que Netanyahu devrait démissionner.
Dans le passé, Washington était une soupape de sécurité pour Netanyahu, un endroit où il pouvait compter sur un soutien fort. Mais aujourd’hui, ce soutien s’est évanoui, et l’ère de l’homme maître des acrobaties verbales semble révolue, selon Nimrod Novik, membre du Forum de politique israélienne et ancien conseiller principal en politique étrangère de l’ex-Premier ministre Shimon Peres.
Joshua Keating conclut : « Netanyahu, qui a été une figure controversée depuis plus de 40 ans à Washington, doit désormais s’habituer à être une figure insignifiante. »
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