De mauvaises notes au baccalauréat parce qu’on n’a pas bien travaillé, parce qu’on a eu un coup de pression qui fait perdre les pédales, etc., c’est dans l’ordre naturel des choses me direz-vous. Mais que de mauvaises notes soient données volontairement parce que les candidats sont juifs là on est dans toute autre dimension. C’est le bruit qui agite un lycée juif de Paris. La rumeur enfle sur les réseaux sociaux ces dernières heures, amplifiée par la députée Renaissance Caroline Yadan et l’ancien responsable socialiste Julien Dray, entre autres…
«Il s’est visiblement passé quelque chose de pas très normal lors des oraux du bac dans le 18e arrondissement, des notes bizarres», a posté sur X l’ancien dirigeant socialiste hier mercredi 10 juillet dans la soirée. Il exige que la «clarté» soit faite sur cette affaire.
A noter que les élèves en question viennent du lycée juif sous contrat Yabné et qu’ils ont passé leurs épreuves du baccalauréat dans un lycée public du 18e arrondissement de la capitale.
L’avocat Patrick Klugman écrit sur X que le lycée Yabné «a constaté un biais de notation au préjudice de 15 de ses élèves qui ont passé l’oral de spécialité du bac devant deux jurys d’un même centre d’examen à Paris (…). On parle de 9 points d’écart sur 20 en moyenne par rapport aux 123 autres candidats du lycée qui sont passés devant d’autres jurys. Cet écart qui n’est explicable ni statistiquement ni pédagogiquement fonde une suspicion de discrimination»…
Le lycée, sans attendre les conclusions de l’enquête, a demandé «que les notes discriminatoires soient écartées pour ne pas porter préjudice aux élèves», a confié Me Klugman.
Ce jeudi 11 juillet la sénatrice Laurence Rossignol a pris en main ce dossier en adressant un courrier à Nicole Belloubet, la ministre de l’Éducation nationale, lettre qu’elle a diffusée sur son compte X. «Des élèves d’un lycée juif disent avoir obtenu des notes anormalement basses à l’oral du bac. Je saisis Nicole Belloubet pour qu’une enquête soit diligentée immédiatement. Si les faits et l’antisémitisme sont avérés, c’est extrêmement grave. Si c’est une rumeur, il faut y mettre fin», a tweeté l’ancienne ministre.
Mme Belloubet a réagi instantanément en donnant pour instruction «à [ses] services de lancer une enquête approfondie», en clamant qu’elle «ne [laissera] rien passer (…) si les faits étaient avérés». Donc affaire à suivre…
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