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France : Le ministre préféré des Français refait parler de lui, après ses envolées érotiques

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Décidément le ministre préféré des Français – disent les sondages -, Bruno Le Maire, a le chic pour faire parler de lui. Après son col roulé en signe de solidarité avec les citoyens frappés par la crise, ses envolées érotiques dans son dernier roman et ses propos sur les aides sociales qui filent vers le Maghreb le ministre de l’Economie défraye encore la chronique après son passage remarqué sur France 2 samedi dernier, sur le plateau de Léa Salamé…

Tous les ingrédients étaient réunis pour que l’émission détonne, entre le bouquin du ministre aux passages sulfureux, la star du X Manuel Ferrara, l’humoriste Mathieu Madénian et la légende de l’Olympique de Marseille Basile Boli. Il faut dire que Le Maire s’est plutôt bien débrouillé dans ce méli-mélo, entre orientations économiques, crise économique, inflation et tirades érotiques. Mais le ministre ne s’attendait certainement pas à ce que sa sortie sur le «prix des paquets de pâtes» fasse autant de bruit.

Le Maire, très certainement de bonne foi, avait répliqué à Léa Salamé et Christophe Dechavanne qu’en tant que papa de quatre enfants il connait comme tous les Français les affres de la conjoncture économique. «J’essaie d’être juste, de faire attention à ce que les prix baissent pour le consommateur. Parce que j’ai moi-même une famille nombreuse, j’ai quatre enfants à nourrir», avait argué le ministre…

A ceux qui en doutent il dit qu’il achète «beaucoup (…) de paquets de pâtes», ce qui fait qu’il «parfaitement que les prix sont devenus insupportables pour les Français». Bon, le propos a fait un peu tiquer sur le plateau mais après tout pourquoi pas. Pourquoi ne remplirait pas lui-même son frigo, comme il l’a dit, comme les citoyens lambda ?

C’était sans compter sur les trublions de la gauche, surtout La France insoumise (LFI) qui n’a toujours pas digéré la gifle au Parlement – l’article 49,3 – pour imposer la réforme des retraites. Le député LFI de la Haute-Vienne Damien Maudet pointe l’«indécence» de la chose. «Bruno Le Maire, 10 000 euros nets par mois, souffre du prix de pâtes. Alors que devrait dire l’immense majorité des Français – dont 10 millions vivent sous le seuil de pauvreté. Quelle déconnexion», a lâché l’élu sur Twitter.

Même tonalité chez les députés de la Seine-Saint-Denis Nadège Abomangoli et Aurélie Trouvé, idem chez l’élue LFI de Seine-Maritime Alma Dufour. Le Rassemblement national (RN) a également réagi par la bouche de Julien Odoul, son porte-parole : C’est du «foutage de gueule»…

Face aux clameurs Le Maire est monté au front ce mardi 23 mai, sur RTL. Le ministre de l’Économie et des Finances, droit dans ses bottes, a martelé ceci : «La vraie vie, oui je la connais (…). Bien sûr que non les fins de mois d’un ministre ne sont pas les mêmes que celles de quelqu’un qui touche 1 200/1 300 euros par mois, a-t-il concédé. Mais je vois des chiffres qui sont totalement faux. (…) J’ai 7 400 euros nets par mois une fois les impôts déduits», a-t-il ajouté.

«J’ai une famille, j’ai quatre enfants, je fais mes courses, je paye mon alimentation, et c’est bien normal. Contrairement à ce qui est dit sur les réseaux sociaux, je n’occupe pas mon logement de fonction, je paye mon loyer… Ce sont des choses qui méritent d’être dites»…

C’est dit. Certainement la contre-attaque du ministre préféré des Français va en calmer plus d’un mais on est aussi sûr que des passes d’armes il y en aura encore, avec une gauche qui désespère de ne pas obtenir dans la rue ce qu’elle a raté à l’Assemblée nationale. Les Français, quoique très amers après le passage en force sur les retraites, sont un peu passés à autre chose, happés par la cherté de la vie.

L’agitation de la LFI n’a plus prise sur les citoyens, alors on se déporte sur tout ce qu’on peut pour cogner sur le gouvernement ; en ce moment c’est Bruno Le Maire. Demain ce sera un autre ministre…

 

 

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