Le syndicat CFDT (Confédération française démocratique du travail) a engagé une action en justice contre Carrefour, accusant le géant de la grande distribution de pratiquer des “délocalisations locales” par la cession de plus de 300 magasins à des sociétés tierces depuis 2017, impactant environ 23.000 salariés.
Ces opérations ont entraîné une détérioration des conditions de travail et une perte des avantages sociaux évaluée à 2000 euros par an pour les employés concernés, selon le syndicat.
Carrefour défend cette stratégie comme un moyen de maintenir les emplois dans les magasins moins rentables.
Toutefois, des témoignages de représentants syndicaux et d’ex-cadres de l’entreprise mettent en lumière une baisse de la performance et une pression accrue sur les salaires dans les magasins franchisés.
Cette affaire survient dans un contexte où Carrefour a annoncé un bénéfice net de 1,66 milliard d’euros pour 2023, tout en versant 481 millions d’euros de dividendes et dépensant 802 millions d’euros pour le rachat d’actions.
La CFDT critique l’orientation croissante vers la franchise dans la grande distribution, qu’elle compare à une forme de “délocalisation locale”.
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