La capitale française avait commencé à se refaire une beauté après des semaines de désertion des éboueurs et agents de propreté en signe de protestation contre la réforme des retraites. Et bien l’élan sera stoppé net le 13 avril prochain, et cette fois le “préavis de grève” est “reconductible et indéterminé”…
Ainsi en a décidé la CGT FTDNEEA (la branche traitement des déchets, nettoiement et eau, égouts, assainissement) et la lettre a atterri sur le bureau de la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui du reste soutient publiquement ce mouvement. On verra si elle maintient sa position quand sa ville sera inondée par les déchets dans la durée, avec les températures qui se réchauffent et les touristes du monde entier qui affluent en cette période pré-estivale.
Pourtant tout allait bien depuis mercredi dernier, quand les éboueurs ont décidé de remonter sur leurs bennes pour soulager Paris, assailli par 10 000 tonnes d’ordures. Mais à 10 jours du verdict définitif du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites le syndicat anticipe un arbitrage en faveur du gouverneur, une très forte probabilité. Les grévistes pointent une réforme «particulièrement néfaste» pour les femmes et les hommes «qui ont des métiers pénibles et insalubres».
Cette grève illimitée fait également écho à la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, ce jeudi 6 avril. La CGT a invité les employés du secteur à «participer activement et massivement aux journées d’actions intersyndicales et interprofessionnelles.»
Le syndicat a salué Anne Hidalgo pour le soutien à la première grève des éboueurs. Rappelons que la maire de Paris n’avait pas hésité à qualifier la réforme des retraites d’«injuste et injustifiée», et que «la réponse des Français [était] dans la rue». Le ministre des Transports avait demandé à Mme Hidalgo de réquisitionner les éboueurs pour dégager les rues de la capitale, elle avait refusé. Même réponse au Préfet de police de Paris…
En signe de reconnaissance la CGT dit ceci à la maire de Paris : «Vous avez donc raison de soutenir ce mouvement social et de souhaiter qu’il s’amplifie».
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