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France : Les législatives de toutes les surprises, un candidat Fiché S et classé potentiellement dangereux

France : Les législatives de toutes les surprises, un candidat Fiché S et classé potentiellement dangereux

C’est l’élection de toutes les surprises et de toutes les convulsions. La droite se déchire sous nos yeux, suite à l’exclusion du président des Républicains, Eric Ciotti, pour avoir pactisé avec l’extrême droite, décision retoquée par la justice, la même justice qui a déterré un dossier contre Ciotti, pour détournement de fonds publics en 2022. A gauche aussi ça tangue, surtout dans les rangs de la France insoumise (LFI). Après l’interdiction qui a frappé les cadres anti-Jean Luc Mélenchon qui voulaient candidater pour les législatives anticipées du 30 juin une autre candidature défraye la chronique. Il est accusé d’agression et de menace, fiché comme potentiellement dangereux pour la sécurité nationale et vilipendé dans sa région, pourtant il est bien candidat LFI du Front populaire dans la 1e circonscription du Vaucluse…

On ne parle que de Raphaël Arnault. L’homme est fiché S pour son appartenance à un groupe antifasciste d’ultragauche réputé pour ses actions coups de poing. Son parachutage dans le Vaucluse a été validé par LFI et le Nouveau Front populaire, mais beaucoup l’encaissent mal. Le candidat lui dément énergiquement les accusations de violence et parle de «propagandes mensongères».

Quasiment personne ne parlait de lui la semaine dernière, sa candidature l’a exposé et aussitôt les internautes sont allés débusquer les choses un peu moins reluisantes qu’il planquait dans les placards. Les réseaux sociaux se sont enflammés et les médias ont embrayé. Le Lyonnais de 29 ans figure dans le registre policier de plus de 30 000 noms de personnes potentiellement dangereuses pour la sécurité nationale. Il en est arrivé là à cause de son appartenance à La Jeune Garde…

Il est même le porte-parole de ce mouvement antifasciste d’ultragauche et a été ciblé par plusieurs accusations, dont agression et menace. Alice Cordier, la directrice du Collectif féministe Némésis, affirme qu’elle détient un enregistrement dans lequel l’homme lui adresse des menaces de mort. Il y a peu Raphaël Arnault a été auditionné par la police pour apologie du terrorisme, il avait manifesté sur les réseaux sociaux sa «solidarité» avec «la résistance palestinienne» après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre dernier.

Sur son profil X le Lyonnais assume le fait d’être un «militant contre l’ext(rême)-droite» et après son investiture par le Nouveau Front populaire il a posté samedi dernier «3,2,1 : fascistes en sueurs». Même son propre camp, la gauche, se rebiffe face à son parachutage alors qu’en 2022 il s’était présenté dans sa ville. «On ne peut pas s’accommoder d’un candidat parachuté qui ne connaît pas le territoire. Et puis, on ne peut pas faire partie d’un mouvement violent et dire qu’on est pour la démocratie», a pesté le sénateur socialiste de Vaucluse, Lucien Stanzione…

«Il a un profil trop extrémiste, c’est pourquoi l’arc de gauche humaniste, social-démocrate, dont je fais partie ainsi que la maire d’Avignon Cécile Helle, a décidé de soutenir Philippe Pascal, ancien inspecteur du travail, bien connu sur le territoire des travailleurs et gens en difficulté», a ajouté le socialiste.

Raphaël Arnault conteste dans le quotidien régional La Provence : «Qu’on me sorte les condamnations !». Il soutient que lui aussi a été sauvagement agressé par des membres du groupe d’extrême droite «Zouaves Paris», en septembre 2021. Les électeurs trancheront ce 30 juin… à moins que la pression finisse par avoir raison des ambitions du sulfureux bonhomme.*

 

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