La Ligue française des droits de l’Homme (LDH) rejoint la mobilisation en faveur du lycée musulman Averroès, menacé de résiliation de son contrat d’association avec l’État dans un contexte d’inquiétudes et de débats autour de la laïcité.
La décision de la commission académique consultative, favorable à la résiliation du contrat du lycée Averroès avec l’État, a suscité une vague de réactions. Dans ce contexte, la LDH, via sa section de Lille, a émis un communiqué exprimant son soutien à l’établissement tout en soulignant la nécessité d’une approche équitable envers tous les établissements privés sous contrat.
La LDH insiste sur l’importance de ne pas discriminer entre les religions, particulièrement dans le contexte actuel d’islamophobie. Elle appelle à des examens rigoureux pour tous les établissements privés, y compris ceux de confession catholique, soulignant que toute résiliation de contrat doit être justifiée par des preuves de manquements pédagogiques ou d’irrégularités.
Deux syndicats de l’enseignement privé, la CGT Enseignement privé et Sundep Solidaires, ont également exprimé leur soutien au lycée Averroès. Ils dénoncent un climat d’islamophobie et soulignent que la menace de résiliation s’inscrit dans un contexte politique qui stigmatise la religion musulmane.
Les syndicats pointent du doigt un glissement idéologique vers l’extrême droite et dénoncent des inspections récurrentes et discriminatoires, mettant en lumière des différences de traitement avec les établissements privés catholiques.
La mobilisation autour du lycée Averroès met en évidence les enjeux liés à la laïcité, à la lutte contre la discrimination religieuse, et aux débats autour de l’égalité et de la justice dans le système éducatif français.
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