Economie

France – Objectif budgétaire de 3 % en 2027 : « Mission impossible » selon le rapporteur général du budget

France – Objectif budgétaire de 3 % en 2027 : « Mission impossible » selon le rapporteur général du budget

Le député centriste Charles de Courson, rapporteur général du budget et membre du groupe Liot, a exprimé ses doutes quant à la possibilité de ramener le déficit public de la France à 3 % d’ici 2027.

Lors d’une interview ce mardi matin sur RMC avec Apolline de Malherbe, il a jugé cette ambition irréalisable en raison de la composition actuelle de l’Assemblée nationale et du contexte politique.

Des efforts jugés démesurés

Selon Charles de Courson, la situation politique actuelle ne permet pas de prendre les mesures nécessaires pour atteindre cet objectif budgétaire. « Une politique courageuse et juste de redressement des finances publiques, j’ai des doutes sur le fait qu’il y ait une majorité pour la voter », a-t-il déclaré. Pour lui, les efforts demandés pour réduire le déficit à 3 % d’ici 2027 sont « complètement démesurés au regard de la composition de l’Assemblée nationale », rendant difficile l’adoption d’une telle politique de redressement.

Propositions d’économies

Malgré son scepticisme, Charles de Courson a évoqué quelques pistes d’économies budgétaires qui pourraient être explorées. Il a notamment pointé l’apprentissage, en proposant de concentrer les crédits sur les jeunes ayant des formations plus modestes, plutôt que sur ceux ayant déjà des diplômes de niveau bac +4 ou bac +5. Il a également soulevé la question des arrêts de travail, soulignant la différence de traitement entre le privé et le public, et suggérant une possible harmonisation des régimes d’indemnisation.

Une augmentation des impôts inévitable ?

Interrogé sur une éventuelle hausse des impôts, De Courson a rappelé que la France affiche déjà l’un des taux de prélèvements obligatoires les plus élevés d’Europe.

Toutefois, il n’a pas écarté la possibilité d’un « mix » entre économies et augmentation d’impôts. « Il faudrait augmenter les impôts, on n’échappera pas à un mix mais la dominante doit être l’économie sur les dépenses », a-t-il précisé. Il a également évoqué la taxation des rachats d’actions, une mesure qui semble recueillir un certain consensus au sein de la classe politique.

Un contexte politique difficile

Le principal obstacle, selon Charles de Courson, reste la configuration politique actuelle de l’Assemblée nationale. Il estime que la fragmentation des forces politiques, en particulier l’opposition de l’alliance de gauche, rendra difficile l’adoption de mesures budgétaires fortes.

Ce manque de consensus pourrait compromettre les efforts pour atteindre les objectifs budgétaires fixés pour 2027.

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut