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Ghannouchi a survécu à tout mais là il ne pourra pas…

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L’ancien responsable de Ennahdha et ancien ministre Imed Hammami a fait la démonstration de son efficacité dans la défense acharnée du chef de l’Etat, Kais Saied, comme quoi “il ne faut jamais dire fontaine, je ne boirai pas de ton eau”. La cible de l’ami très officieux – Hammami rêve du même destin que Brahim Bouderbala – est cette fois Rached Ghannouchi, toujours président d’Ennahdha mais éjecté du perchoir du Parlement. Saied ne commentera pas les tacles (quoiqu’avec le président on ne sait jamais) de Hammami contre Ghannouchi, mais il ne boudera certainement pas son plaisir…

L’ancien ministre a pris tout son temps pour dire son mot sur les envolées surréalistes du chef de file des islamistes, sur la chaîne Zitouna TV. Rappelons que le point d’orgue de cette sortie est le rétablissement de la Constitution de 2014 pour régler les problèmes du pays, ce qui se traduira fatalement par la liquidation politique de Saied.

Pour Hammami, les propos de Ghannouchi ne sont rien d’autre qu’une incitation à la violence, à la guerre civile. Il a ajouté, ce jeudi 26 janvier sur une radio privée, que le président du Parlement dissous est dans un refus obsessionnel et maladif du coup d’arrêt du 25-Juillet qui l’a balayé lui et les siens. D’après l’ex-dirigeant nahdhaoui la Tunisie se porterait bien mieux si Ghannouchi avait la bonne idée de s’auto-éliminer politiquement et de filer à l’étranger…

Quitter la vie politique, Oui, pourquoi pas, ne serait-ce que pour abréger le mal qu’il nous fait, mais quitter le pays avant d’avoir rendu des comptes ça m’étonnerait beaucoup que le président de la République donne son agrément. Et on est à peu près certain qu’après son passage au Tribunal il fera une croix sur les escapades dans les beaux et bons coins du monde.

Imed Hammami a enfoncé le clou en ajoutant que les propos de Ghannouchi dans cet entretien sont un plan de guerre, ce qui fait sa dangerosité. Il a dit en direction de ceux qui qualifient Saied de putschiste que c’est Ghannouchi qui est derrière la velléité de putsch qui a précipité la déchéance de l’Assemblée des représentants du peuple…

L’ancien nahdhaoui a rappelé que le Parlement a été dissous le 25 juillet 2021, pourtant la décision n’a été entérinée que le 30 mars 2022, par une plénière. Il est d’avis que Ghannouchi a tout manigancé et qu’à ce titre c’est un putschiste.

Ghannouchi a l’habitude des coups, il n’est pas l’homme politique le plus impopulaire du pays pour rien (selon tous les sondages il disputait “le trophée” avec Hafedh Caied Essebsi). Que les coups viennent d’un ex-compagnon, c’est plus difficile à encaisser. Mais c’est le prix à payer quand on fait les années de trop, les actions de trop, les dérives de trop…

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