Economie

Gouvernement : « business as usual » d’une nouvelle approche !

Gouvernement : « business as usual » d’une nouvelle approche !

Le discours officiel est limpide. Sincère, même. En substance, point de cession des établissements publics ! « Comme le prétendaient certains », affirme le président de la République. Et de préconiser « une nouvelle approche » basée sur « la justice et l’équité » et ce, « sans que l’Etat abandonne son rôle social ». La vision est arrêtée ! Mais, les faits ne la reflètent pas. Décryptage.

Une nouvelle approche. Le terme est lâché. Mais le destinataire ; le Gouvernement en l’occurrence, saura-t-il saisir la balle au rebond ? Pour le moment, il est difficile de tirer des conclusions, qui ne seraient que hâtives. Mais, on ne peut pas lui demander plus. Le « business as usual » est tellement ancré que pour les fonctionnaires, si la décision politique n’est pas claire, ferme et publique, rien ne se fera.

Chronologie :

La semaine commence avec l’information de l’ouverture du capital de la société El Fouladh à hauteur de 60%. Le gouvernement tunisien a donné son accord de principe et ce, au profit d’un partenaire stratégique à hauteur de 60%.

Mercredi, c’est plus clair : on sait que le Gouvernement étudie des alternatives de désengagement des certaines entreprises. Des banques « mixtes » en l’occurrence. Il s’agit de l’approbation de la cession de l’intégralité de la participation de l’Etat et des actionnaires publics dans le capital de la NAIB (Bank North Africa International Bank), soit 50%, au profit de la LFB (Libyan Foreign Bank), détenue à 100% par la BCL (Banque Centrale de Libye).

Ensuite, c’est l’Etat tunisien qui renonce au droit préférentiel de souscription dans le processus d’augmentation du capital de la BTL (Banque Tuniso-Libyenne) au profit d’un partenaire stratégique tunisien.

Last but not least, il a été approuvé la cession de l’Etat tunisien de l’intégralité de ses participations directes et indirectes (20%) dans le capital d’Al Baraka Bank Tunisie au profit des partenaires saoudiens.

Toutes ces « indiscrétions » ont fait l’objet d’une séance de travail ministérielle, tenue dernièrement et consacrée aux hypothèses et propositions du gouvernement relatives aux participations publiques directes et indirectes dans le secteur bancaire.

Rien de nouveau sous le ciel du Gouvernement tunisien. On reprend les mêmes recettes, on les applique, parfois en les déformant. La boîte des prétextes est bien opérationnelle :  des répercussions de la Révolution, à la préservation de la paix sociale, les ministères peuvent se cacher derrière le programme avec le FMI (Fonds Monétaire International). Un Accord, dont on ne connaît rien et dont le passage devant le Conseil d’Administration du Fonds interviendra mi-décembre 2022.

Certes, il n’est pas si facile de sortir des sentiers battus. D’innover. De réfléchir en « out of the box ». Mais, dans les crises, la voie de sortie passe par la volonté de se libérer des pensées « formatées » et d’aller sur le chemin de l’innovation et de la créativité. Tout un programme !

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut