L’Organisation tunisienne des médecins jeunes (OTMJ) a annoncé l’organisation d’une grève nationale ce lundi 21 avril, dans l’ensemble des hôpitaux universitaires du pays. Cette mobilisation concernera les étudiants en médecine, les médecins internes et les résidents. Selon Bahaa Eddine Rabii, vice-président de l’organisation, cette action vise principalement à revendiquer de meilleures conditions matérielles et professionnelles, en rapport avec “la valeur scientifique et l’effort fourni” par les jeunes médecins.
Un arrêt des activités hospitalières et universitaires
La grève affectera toutes les activités hospitalières et universitaires, à l’exception des services d’urgence qui continueront à fonctionner à plein régime. Dans les autres services, seules certaines équipes de garde assureront la continuité minimale, a précisé Rabii dans une déclaration accordée à l’agence TAP.
Des revendications salariales et structurelles
Parmi les revendications principales, les jeunes médecins réclament une révision de leur rémunération mensuelle, qui oscille actuellement entre 750 et 1 250 dinars. Ils exigent également le paiement des heures de garde impayées, accumulées dans près des deux tiers des hôpitaux universitaires tunisiens.
L’OTMJ demande en outre une revalorisation du tarif horaire de ces gardes, qui varie aujourd’hui entre 1 et 3 dinars par heure, un montant jugé dérisoire au regard des charges de travail et des responsabilités assumées.
Contre l’arbitraire dans la validation des stages
L’organisation dénonce également le manque de transparence dans le processus de validation des stages hospitaliers. Elle appelle à l’instauration de critères clairs et équitables pour l’homologation des stages, qui ne devraient plus dépendre exclusivement de l’appréciation d’un seul chef de service. Cette pratique est perçue comme un outil potentiel de pression, voire de chantage, selon Rabii.
Exemption du service militaire parmi les doléances
Les jeunes médecins réclament aussi l’exemption du service militaire, conformément aux critères définis par la loi. Cette revendication figure régulièrement parmi les préoccupations du corps médical en formation, en particulier dans un contexte de surcharge chronique dans les structures hospitalières.
( Agence Tunis Afrique Presse)
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires