Economie

Inédit – Les revenus de six sociétés de l’agroalimentaire avoisinent ceux des banques

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La Bourse des valeurs Mobilières de Tunis (BVMT) vient de publier le bulletin du premier trimestre 2023 retraçant l’évolution des revenus des sociétés cotées.

La situation sur le plan économique et social s’est répercutée sur les indicateurs de l’activité boursière durant le premier trimestre écoulé, à des degrés différents d’un secteur à un autre et d’une société à une autre, indique le bulletin.

En revanche, le bulletin de la BVMT estime que les indicateurs d’activité des sociétés cotées au premier trimestre 2023 font ressortir une hausse de leur revenu global de 10,2% par rapport à la même période de l’année 2022, pour se situer à 6 milliards de dinars contre 5,4 milliards de dinars.

68% des sociétés ayant publié leurs indicateurs du premier trimestre 2023, soit 50 sur 74, ont amélioré leurs revenus par rapport à la même période de l’année précédente.

Hausse du revenu des groupes de l’agroalimentaire

Durant les trois premiers mois de l’exercice 2023, le produit net bancaire (PNB) cumulé des 12 banques cotées a atteint 1652 millions de dinars (MD), contre 1446 MD sur l’année 2022, soit une importante progression de 14,2%. De son côté, le revenu net de Leasing cumulé des 7 sociétés de leasing cotées a progressé de 2,8% à fin mars dernier par rapport à la même période de l’année précédente, pour atteindre 12,3 MD contre 12 MD. Concernant l’activité des 5 compagnies d’assurances, le montant global des primes émises a atteint 439 MD contre 432 MD, soit une évolution de 1,7%.

Concernant le secteur des Biens de Consommation qui accapare le deuxième rang de la capitalisation boursière avec 14 sociétés, le revenu global des trois grands groupes opérant dans l’agroalimentaire (Poulina Group Holding, Délice Holding et SFBT) a progressé d’un montant de 110 MD pour atteindre 1474 MD. Par ailleurs, le revenu des 6 sociétés cotées opérant dans l’agroalimentaire et les boissons s’est élevé fin mars 2023 à 1583 MD enregistrant ainsi un accroissement de 9,5% par rapport au premier trimestre 2022 soit une évolution qui équivaut pratiquement le taux de l’inflation.

Dominance des monopoles et des situations rentières

Rien n’a empêché cette envolée de revenus, ni les pénuries dues aux monopoles et aux situations rentières, ni encore la dégringolade du pouvoir d’achat. Les efforts ont été vains pour limiter l’impact des vagues de cherté de l’alimentaire jamais endurés depuis plusieurs longues années.

Selon les dernières données de l’Institut National de la Statistique (INS), Le taux d’inflation est estimé à 10,1% alors que les prix de l’alimentation augmentent de 15,6% sur un an. Cette hausse provient principalement de l’augmentation des prix des viandes ovines de 30,4%, des œufs de 29,8%, des viandes des volailles de 27,5%, des huiles alimentaires de 23,8% et des viandes bovines de 20,9%.

Le taux d’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie) se situé à 7,7% tandis que les prix des produits libres (non encadrés) augmentent de 11,2% sur un an. Les prix des produits encadrés augmentent quant à eux de 6,5%. Les produits alimentaires libres ont connu une hausse de 18,3% contre 0,6% pour les produits alimentaires à prix encadrés.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek