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Irak : on n’est pas passé loin d’une tragédie nationale

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On n’est pas passé loin d’un drame national en Irak, un pays qui ne manque pourtant pas de problèmes depuis que les Américains y ont mis les pieds. La résidence du chef du gouvernement, Moustafa Al-Kazimi, a été ciblée par une attaque à l’aide de drones piégés, dans la nuit de samedi à dimanche 7 novembre 2021. Al-Kazimi s’en est tiré certes, mais cette tentative d’assassinat, à peine un mois après les élections, fait la démonstration que l’ordre institutionnel ne réglera pas tous les problèmes et qu’il y aura toujours des parties, armées, qui refusent le verdict des urnes…

D’après l’AFP, citée par le journal libanais L’Orient-le-Jour, l’attentat “a été mené par ‘trois drones, dont deux ont été abattus’ par la garde rapprochée de Moustafa Al-Kazimi (…). Le troisième a pu faire exploser sa charge contre la maison, blessant deux gardes du corps de M. Kazimi”. Tous les regards sont tournés vers les milices pro-Iran, qui n’ont pas toujours digéré la cuisante défaite de leur vitrine politique aux dernières législatives, indique Asharq Al-Awsat, un journal saoudien domicilié à Londres, cité par Courrier international.

Rappelons que la résidence d’Al-Kazimi se trouve dans “la Zone verte”, un espace ultra-sécurisé au centre de la capitale, Bagdad, lequel loge entre autres l’ambassade des États-Unis. C’est la première attaque contre la résidence du Premier ministre irakien. Ce dernier a fait un bref discours à la télévision. “Les attaques lâches à la roquette et au drone ne permettent pas de bâtir un pays et un avenir”, a-t-il déclaré, rapporte Asharq Al-Awsat. Le journal se fait également l’écho de la sortie du ministère saoudien des Affaires étrangères, qui a condamné “un acte terroriste lâche”.

L’influent dirigeant chiite irakien Moqtada Sadr, grand vainqueur du dernier scrutin, parle d’un attentat “contre l’Irak et le peuple irakien”...

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