Antonio Rüdiger, footballeur de renom, est au centre d’une controverse en Allemagne après avoir été accusé de liens avec des organisations terroristes pour, simplement, avoir partagé une photo de lui en tenue blanche, sur un tapis de prière, le doigt levé.
Julian Reichelt, l’ancien rédacteur en chef du journal Bild, a lancé ces accusations, entraînant une plainte pour discours de haine et diffamation déposée par le joueur et la Fédération allemande de football.
La photo, accompagnée d’un message souhaitant un “Ramadan Moubarak” à tous les musulmans, a été publiée au début du mois sacré. Reichelt a tardé à réagir, mais sa critique a associé le geste de Rüdiger à l’État islamique, en référence à un signe classé comme un “doigt de l’État islamique” par l’Office de protection de la Constitution allemande.
Le journaliste a refusé de s’excuser et a insisté sur le fait que ce geste est devenu “indiscutablement le salut de Daesh et des tueurs islamistes dans le monde entier”, et qu’il n’est pas innocent. Ceux qui l’utilisent, soutient-il, adhèrent à une idéologie terrible qui a déjà pris trop de place en Allemagne.
Rüdiger, qui a grandi dans un quartier à forte population musulmane à Berlin, a toujours affiché son attachement pour sa religion musulmane, et il est loin de l’extrémisme. Des personnalités et des organisations ont manifesté leur soutien au joueur, critiquant la stigmatisation et la discrimination des musulmans.
Cette affaire n’est pas sans rappeler des incidents similaires impliquant Mesut Özil, également visé pour son identité musulmane.
La montée de l’islamophobie et la normalisation des discours de haine en Allemagne soulèvent des inquiétudes quant à la diversité et la tolérance au sein de la société.
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