Les USA, alliés historiques d’Israël et premiers soutiens militaires, ont jusqu’ici refusé systématiquement d’imposer à l’Etat hébreu une cessation totale des hostilités à Gaza. C’est terminé. Pour la première fois Washington proposera à l’ONU un projet de résolution pour un “cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages” détenus dans la bande de Gaza. L’annonce est tombée hier mercredi 20 mars en Arabie saoudite, par la bouche du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui entame sa sixième tournée au Moyen-Orient…
Plus de 5 mois après l’assaut sanglant du Hamas – le 7 octobre dernier – la bande de Gaza est dévastée et la situation est insoutenable pour les civils palestiniens, notamment le péril de la famine générale qui guette. “Nous avons soumis une résolution qui est à présent devant le Conseil de sécurité qui appelle à un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages et nous espérons vivement que les pays la soutiendront“, a déclaré Blinken au média saoudien Al Hadath.
L’idée est d’obtenir une trêve durable pour contenir la catastrophe humanitaire à Gaza qui s’abat sur 2,4 millions de personnes. Un cessez-le-feu permettrait de négocier sereinement la libération des otages israéliens mais aussi de densifier le flux de l’aide humanitaire qui entre dans l’enclave palestinienne, complètement bouclée par l’armée israélienne…
“Bien sûr, nous nous tenons aux côtés d’Israël et son droit à se défendre (…) mais en même temps, il est impératif que les civils qui sont en danger et qui souffrent si terriblement – que nous nous focalisions sur eux, que nous faisions d’eux une priorité“, a dit le chef de la diplomatie américaine. “Je pense que le fossé se réduit et qu’un accord est tout à fait possible“, a-t-il ajouté.
Après l’Arabie saoudite Blinken se rend ce jeudi en Egypte pour converser avec le président Abdel Fattah al-Sissi. Il est attendu demain vendredi en Israël pour discuter avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Parallèlement à cette tournée des négociations se déroulent en ce moment même au Qatar, avec des émissaires américains et égyptiens.
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