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Israël : Musk “convoqué” ce lundi à Jérusalem, un plan machiavélique pour qu’il lâche les Palestiniens

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Elon Musk assume sa liberté de ton, une liberté que lui permet son statut d’entrepreneur le plus riche et le plus puissant de la planète. Traditionnellement ce sont les démocrates américains qui lui tombent dessus pour ses prises de position ouvertement républicaines. Mais en ce moment c’est l’accusation d’incitation à l’antisémitisme qui monte le plus. L’homme d’affaire est accusé de laisser fleurir sur sa plateforme, X (ex-Twitter), des attaques anti-juives. Il est attendu en Israël, à Jérusalem, pour s’en expliquer devant le président Isaac Herzog…

Ce n’est pas la première fois que l’homme d’affaires se frotte à l’Etat hébreu. Il y a un mois, harcelé par les internautes pro-palestiniens, il avait cédé en proposant de mettre Starlink à la disposition des organisations humanitaires opérant à Gaza pour leur permettre de contourner le blocus israélien sur l’internet. Tel-Aviv avait vu rouge et menacé de paralyser tout le système de Musk. Le projet a été étouffé dans l’oeuf. Est-ce que cette fois aussi le multimilliardaire américain reculera face aux desideratas de Jérusalem ?

Ce lundi 27 novembre, théoriquement le dernier jour de la trêve, le patron du réseau social X est annoncé chez le président israélien. Programmée cet après midi cette rencontre a officiellement pour objectif de convaincre Musk se serrer la vis sur sa célèbre plateforme. La présidence israélienne fait savoir que Herzog aura à ses côtés des «représentants de familles d’otages détenus par le Hamas» et «mettra l’accent sur le besoin d’agir pour combattre l’antisémitisme croissant en ligne».

A noter que le businessman en rachetant Twitter s’était engagé à faire sauter tous les verrous sur la liberté d’expression, sur tous les sujets. Et évidemment l’antisémitisme a prospéré sur ce réseau, à la faveur du carnage perpétré par Tsahal à Gaza en représailles à l’attaque du 7 octobre à Gaza. On a beaucoup reproché à Musk de fermer les yeux sur la haine anti-juive et de grandes entreprises américaines sont allées jusqu’à couper leurs publicités sur X.

Il y a quelques jours le milliardaire avait rétorqué ceci à un propriétaire d’un compte qui avait posté que les Juifs favorisaient la «haine contre les Blancs» : «Tu as dit l’exacte vérité». La présidence américaine avait aussitôt pointé du doigt le patron de Tesla et Space X pour sa «promotion abjecte de la haine antisémite et raciste».

Ces dossiers et d’autres seront abordés ce lundi par le président israélien. Il se dit aussi que Musk pourrait discuter avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, beaucoup plus radical que le président, un extrémisme décomplexé qui a embarqué son pays dans le long tunnel sanglant que l’on sait. Mais la rencontre avec Netanyahu n’a pas été confirmée par son cabinet.

La dernière fois que les deux hommes se sont vus c’était à San Francisco en septembre dernier. «J’espère que vous allez trouver la capacité de mettre fin à l’antisémitisme (sur X) ou de le faire reculer autant que possible», dans le cadre fixé à la liberté d’expression, avait plaidé Netanyahu devant Musk. Ce dernier, droit dans ses bottes, avait répliqué qu’il est contre l’antisémitisme mais également tout ce qui «favorise la haine et le conflit»…

Une manière diplomatique de dire à Tel-Aviv qu’il doit aussi balayer devant sa porte et faire son introspection sur les raisons de ce torrent de haine, et pas que chez les Arabo-musulmans d’ailleurs. Si les deux hommes se revoient ce lundi ce sera beaucoup moins cordial que la fois dernière.

 

 

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