Face à la montée des violences perpétrées par les colons israéliens dans les territoires palestiniens occupés, le Royaume-Uni a annoncé, ce mardi 21 mai, une série de sanctions ciblées contre sept individus et entités israéliennes en Judée-Samarie (Cisjordanie occupée). Une décision rare qui constitue un signal fort contre les agissements des forces d’occupation et de leurs relais extrémistes.
Au cœur de ces sanctions figure Zohar Sabah, inculpé en septembre dernier pour son rôle dans une attaque violente contre des civils palestiniens et des militants dans le village de Muarrajat. Selon les autorités britanniques, Sabah est directement impliqué dans la « menace, la perpétration, l’autorisation et le soutien d’actes d’agression contre les Palestiniens ».
Des structures de la colonisation ciblées
Parmi les entités visées figurent des fermes coloniales illégales, à l’image de la ferme de Neria, ainsi que Coco’s Farm, identifiées pour leur implication présumée dans des violations graves des droits humains. Ces installations, établies sur des terres spoliées, sont régulièrement pointées du doigt pour leur rôle dans l’expansion continue de la colonisation, au mépris du droit international.
Le gouvernement britannique a également sanctionné le mouvement Nachala, connu pour son activisme en faveur de l’implantation de nouveaux avant-postes en territoire palestinien, l’entreprise Libi Construction and Infrastructure LTD, dirigée par Harel Libi, ainsi que Daniella Weiss, figure de l’extrême droite coloniale, accusée de promouvoir des politiques d’apartheid.
Une condamnation implicite du régime d’occupation
Ces sanctions interviennent dans un contexte où la situation en Cisjordanie occupée ne cesse de se détériorer. Depuis plusieurs années, les attaques des colons armés — souvent avec la complicité ou la passivité de l’armée israélienne — se sont intensifiées, plongeant les populations palestiniennes dans un climat de terreur et de dépossession.
Les récentes opérations militaires dans la bande de Gaza, qualifiées par plusieurs ONG et juristes internationaux de crimes de guerre voire de génocide, ont encore renforcé le sentiment d’impunité dont jouissent les auteurs de violences israéliens.
Le ministère britannique des Affaires étrangères rappelle la nécessité de protéger les civils palestiniens et de faire respecter les principes fondamentaux des droits humains. Le gouvernement israélien n’a, pour l’heure, pas officiellement réagi à cette annonce, qui risque d’alourdir les tensions diplomatiques entre Tel-Aviv et Londres.
Alors que la communauté internationale continue d’appeler à une désescalade dans les territoires palestiniens occupés, cette décision du Royaume-Uni est perçue comme un tournant symbolique dans la dénonciation des crimes commis sous couvert d’occupation militaire.
En l’absence de mesures fermes au sein de l’Union européenne ou du Conseil de sécurité de l’ONU, le silence face au génocide en cours ne pourra plus être justifié par la seule prudence diplomatique.
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