Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce dimanche 19 mai 2025 au palais de Carthage la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, pour une réunion axée sur l’état des services publics et les réformes urgentes à engager. À cette occasion, le chef de l’État a réitéré sa volonté de faire de la refonte de l’administration publique un chantier national prioritaire.
Dans une déclaration ferme, Kaïs Saïed a souligné que la Tunisie n’a pas seulement besoin de nouvelles lois, mais surtout de responsables intègres capables d’en assurer une application rigoureuse. « Une révolution législative ne peut réussir sans une révolution au sein même de l’administration publique », a-t-il martelé.
Le président a fustigé les dysfonctionnements persistants au sein de plusieurs structures de l’État, dénonçant des comportements qui nuisent au bon fonctionnement des services et aggravent les souffrances des citoyens. Il a affirmé que certaines institutions semblent échapper au contrôle de l’État, évoquant une “deuxième Tunisie“, qualifiée par certains d’”invisible“, mais qu’il considère comme bien réelle.
« Cette entité parallèle est le produit de résidus d’anciens régimes et de poches de résistance au changement. Leur objectif n’est autre que de semer le chaos et d’infliger davantage de difficultés aux citoyens », a-t-il ajouté, assurant que ces pratiques ne resteront pas impunies.
Kaïs Saïed a rappelé que la Constitution tunisienne consacre le principe d’une administration au service des citoyens, fondée sur l’impartialité et l’égalité. Il a mis en garde contre toute forme de discrimination fondée sur l’appartenance politique, sociale ou régionale, qualifiée de crime puni par la loi.
Sur le plan méthodologique, le président a appelé à abandonner les approches sectorielles cloisonnées, estimant qu’elles ne sauraient répondre aux enjeux nationaux. Il a plaidé pour une vision globale, intégrée et nationale des réformes. « Ce n’est qu’en dépassant les logiques fragmentées que nous pourrons atteindre des solutions durables à l’échelle du pays », a-t-il expliqué.
Enfin, Kaïs Saïed a tenu à réaffirmer sa confiance dans les compétences tunisiennes, affirmant que le pays regorge de talents capables de contribuer activement au développement national, à condition qu’un nouvel esprit et de nouvelles perspectives leur ouvrent les portes.
Ainsi, le président a ainsi posé les jalons d’un discours de réforme, articulé autour de deux priorités : la restauration de l’autorité de l’État et la refondation de l’administration sur des bases d’équité, de transparence et de performance.
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