Les élections législatives françaises ont été marquées par de nombreuses surprises, notamment l’échec du Rassemblement National (RN) à s’imposer, malgré une première place au premier tour.
Le succès du NFP a relégué le RN de Marine Le Pen à la troisième position, derrière le parti du président Emmanuel Macron.
La défaite de Meyer Habib
L’un des résultats les plus marquants est la défaite du député franco-israélien Meyer Habib, battu par Caroline Yadan, candidate du parti “Ensemble” de Macron, dans la circonscription des Français de l’étranger.
Habib, connu pour ses liens étroits avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, n’a jamais caché son soutien inconditionnel à Israël, au point d’être surnommé la voix du Likoud en France par certains médias français.
Une campagne controversée
Depuis le 7 octobre dernier, Meyer Habib s’est illustré comme un fervent défenseur d’Israël, intervenant fréquemment dans les débats télévisés et se livrant à des altercations publiques au parlement pour soutenir les actions israéliennes.
Habib, qui vit sous protection policière, a souvent focalisé son activité politique sur les intérêts des Juifs français, négligeant les autres Français de l’étranger qu’il était censé représenter.
Critiques et controverses
Habib a également suscité la controverse en critiquant publiquement l’ambassadeur de France en Israël, Frédéric Jorniès, pour avoir évoqué un nettoyage ethnique en Cisjordanie.
Selon Habib, il est impossible de parler de colonisation juive en Cisjordanie, affirmant que “le Juif est propriétaire de la terre, et non un colon”.
Influence politique et échecs
Proche de Netanyahou, Habib a exercé une influence significative sur les relations franco-israéliennes.
En 2015, il avait même empêché une rencontre entre Macron, alors ministre de l’Économie, et Netanyahou. Cette relation privilégiée lui a permis de rester un acteur clé lors des visites présidentielles françaises en Israël.
Cependant, son parti, Les Républicains, n’a remporté que 45 sièges au Parlement, en grande partie en raison des divisions internes provoquées par l’alliance controversée de leur chef Éric Ciotti avec le RN.
De nombreux leaders historiques du parti ont rejeté cette alliance, affirmant qu’elle trahissait les valeurs républicaines.
Ainsi, la défaite de Meyer Habib et du RN reflète un rejet clair de la part des électeurs français de la haine et de l’influence excessive des médias pro-israéliens.
Malgré la couverture médiatique favorable et ses liens puissants, Habib a subi une défaite retentissante, signalant un désir des Français de tourner la page sur les politiques de division et de conflit.
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