La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et ses partenaires continuent de travailler avec plusieurs pays en développement pour produire des données officielles sur certains types de flux financiers illicites.
L’organisation onusienne souligne dans un communiqué publié le 8 juin courant qu’un récent rapport infographique de l’organisation onusienne présente des estimations et des conclusions préliminaires sur les FFI fiscaux et commerciaux de 11 pays africains.
La réduction significative des FFI d’ici 2030 est l’une des priorités de l’ODD 16 de l’ONU (Paix et Justice). La CNUCED et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) sont co-responsables de l’indicateur 16.4.1 des ODD, qui mesure la valeur totale des FFI entrants et sortants en dollars américains courants.
Les deux organisations soutiennent les pays dans la production de statistiques transparentes, solides et comparables à l’échelle mondiale sur les flux financiers illicites.
Lutte contre les FFI : l’inaction n’est pas une option
Les FFI peuvent prendre de nombreuses formes et utiliser différents canaux et sont donc très difficiles à suivre et à estimer, indique la CNUCED.
Mais les pays ne peuvent pas se permettre de rester les bras croisés, car les FFI menacent le développement durable. Ils privent les pays de recettes qui leur permettraient d’investir dans des programmes essentiels tels que l’éducation, la santé, l’intégration des femmes et l’éradication de la pauvreté.
En outre, les FFI peuvent alimenter la criminalité organisée et la corruption, ce qui compromet l’État de droit et le fonctionnement des institutions et du système judiciaire.
Par exemple, en Afrique, certains pays où les FFI sont élevées dépensent en moyenne 25% de moins pour la santé et 58 % de moins pour l’éducation que les pays où les FFI sont faibles, selon un rapport antérieur de la CNUCED.
Les FFI frappent surtout les populations les plus vulnérables du monde
Les FFI peuvent résulter de diverses pratiques fiscales et commerciales illicites, de marchés illégaux, de la corruption et de l’exploitation, drainant les recettes de l’État et alimentant des activités illégales.
Ils sont directement associés à la violation des droits de l’homme, comme dans le cas de la traite des personnes et du trafic de migrants.
Une récente résolution de l’Assemblée générale des Nations unies a reconnu les progrès significatifs réalisés dans la lutte mondiale contre les FFI, tout en encourageant 193 États membres à communiquer des données sur l’indicateur 16.4.1 des ODD, en utilisant les concepts et méthodes statistiques fournis par la CNUCED et l’ONUDC.
Ces concepts reconnus au niveau mondial et ces méthodes expérimentées contribuent à renforcer les capacités des autorités compétentes en matière de suivi des FFI.
À ce jour, 22 pays pilotes en ont bénéficié, selon la CNUCED, en réunissant les instituts nationaux de statistiques, les douanes, les autorités fiscales, les banques centrales, les cellules de renseignement financier, les organismes chargés de l’application de la loi, les ministères nationaux et les autres organismes clés pour l’analyse des données administratives et des données relatives aux transactions existantes pour le suivi les FFI.
En outre, un projet mondial de renforcement des capacités de quatre ans est en cours, coordonné par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), avec le soutien de la CNUCED, de l’ONUDC et de toutes les autres commissions économiques régionales.
Ce projet soutiendra les pays intéressés à traquer les FFI, à utiliser les estimations pour élaborer des politiques, ainsi qu’à communiquer les données sur l’indicateur des ODD correspondant.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires