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La dernière arme de Poutine : Nationaliser à tour de bras… pour finir comme Cuba et la Corée du Nord

La dernière arme de Poutine : Nationaliser à tour de bras… pour finir comme Cuba et la Corée du Nord

L’arme de la nationalisation, qui avait complètement disparu de la surface de la terre, vient d’être déterrée par la Russie. C’est la dernière trouvaille du régime de Vladimir Poutine pour tenter de freiner une avalanche de sanctions qui finiront par étouffer complètement l’économie, quoi qu’en dise le maître du Kremlin…

McDonald’s, IKEA, Apple ont rejoint la liste des entreprises étrangères sur lesquelles la Fédération de Russie pourrait mettre la main, rapporte le journal Izvestia, citant Oleg Pavlov, chef de file de l’organisation “Initiative de consommateur”. “Une liste d’entreprises étrangères a été envoyée au gouvernement et au bureau du procureur général qui peuvent être nationalisées en raison de l’arrêt de leur travail en Russie … Jusqu’à présent, la liste comprend 59 entreprises, mais elle s’élargira en fonction de nouvelles déclarations. Parmi ceux qui se sont déjà retrouvés dans le document : Volkswagen, Apple, IKEA, Microsoft, IBM, Shell, McDonald’s, Porsche, Toyota, H&M et d’autres“, a dit Pavlov…

Il a ajouté que “la liste est ouverte et les entreprises qui déclarent leur retrait sans fournir de garanties aux consommateurs russes y sont incluses“. Par ailleurs il a précisé que des procédures administratives, pénales et judiciaires leur seraient appliquées.

Être sur la liste noire anti-sanctions signifie pour l’entreprise contrevenante et sa direction les risques suivants : saisie des comptes et des biens, mise en place d’une gestion externe, nationalisation des biens. De plus, la direction de ces entreprises peut être tenue pénalement responsable de faillite délibérée et d’escroquerie d’une ampleur particulièrement importante” a déclaré le porte-voix d”Initiative de consommateur“, a ajouté Pavlov.

Cette posture reprend la punition annoncée par le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov : des tirs contre les entreprises étrangères qui ont décidé de tout geler sur le marché, en conformité avec les sanctions internationales. Toutefois Peskov a ajouté ceci, dans une dernière tentative pour faire du chantage aux Occidentaux : “Je ne peux rien dire, il n’y a pas de position arrêtée à ce sujet, mais toutes sortes de scénarios, ils sont envisagés et élaborés de toute urgence précisément au siège du gouvernement“…

L’ancien président Dimitriy Medvedev, le pantin et homme de paille de Poutine, a posté ceci sur sa page Facebook : “J’observe le départ massif des entreprises étrangères du marché russe. Elles se sont installées depuis longtemps et sont développées ici, ce qui leur a rapporté des revenus considérables. Cette décision n’a rien à voir avec les affaires, c’est de la politique pure (…). Nous y répondrons en profondeur et durement (…). Quelles que soient les raisons de l’exode, les entreprises étrangères doivent comprendre qu’il ne sera pas facile de revenir sur notre marché. Le meilleur exemple est 2014, quand l’Occident avait provoqué la même panique qui n’était fondée sur rien et avait imposé des sanctions. Cependant, au cours des dernières années, notre pays, ayant répondu à ces actions par des restrictions symétriques, a réussi à assurer la sécurité alimentaire et à résoudre un certain nombre de problèmes dans le domaine de la substitution des importations. Allons-y maintenant. Après tout des escalopes et des petits pains, et d’excellente qualité, nous savons faire“.

Si on suit cette logique la Russie pourrait finir comme Cuba : Une économie figée dans les années 1960 et qui est obligée de fonctionner avec ce qu’elle a nationalisé. C’est ainsi que les Américains ont mis à genoux le régime de Fidel Castro. Que feront les Russes de toutes ces technologies et produits, sans recherches et développements, sans pièces de rechange, sans débouchés à l’étranger ? Il est évidemment que l’Allemagne et les Etats-Unis ne resteront pas les bras croisés si Moscou mettait la main sur des fleurons tels que Apple, Volkswagen, etc. La Russie contre la toute puissance économique et financière occidentale, c’est une voie sans issue pour Poutine…

Toute cette affaire pourrait finir sur la table des négociations, pour partager ce qu’il y a à partager, faire les concessions et compromis qu’il faut afin que tout le monde s’en tire avec le minimum de dégâts. Et tout cas c’est çà la voie de la raison et on y viendra tôt au tard…

 

 

 

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