Trois diplomates ont révélé mercredi que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont distribué un projet de résolution contre l’Iran avant la réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) prévue la semaine prochaine.
Les trois pays européens semblent déterminés à avancer avec cette initiative malgré l’opposition de leur allié, les États-Unis.
Les diplomates ont indiqué à Reuters que les trois pays ont partagé un texte préliminaire avec les membres du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, qui compte 35 États. Ce projet de résolution se concentre sur l’enquête concernant les activités nucléaires iraniennes et pourrait demander au directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, de présenter un “rapport complet” sur les activités nucléaires de l’Iran, au-delà des rapports trimestriels habituels.
Cette initiative intervient alors que les États-Unis et les trois pays européens restent divisés sur la manière de traiter la question iranienne. Washington craint qu’une telle résolution n’entraîne une escalade supplémentaire et une instabilité accrue dans la région, à quelques mois des élections américaines de novembre prochain.
Un haut responsable européen a déclaré : “Nous exerçons des pressions sur les Américains, mais ils restent attachés à l’idée de ne pas escalader avec l’Iran.” Il a ajouté : “Cela n’a rien donné, donc nous estimons qu’il est nécessaire de faire preuve de fermeté maintenant.”
Téhéran réagit généralement avec mécontentement à de telles résolutions et répond souvent en intensifiant ses activités nucléaires. Le dernier projet de résolution du Conseil des gouverneurs de l’AIEA visant l’Iran date d’il y a 18 mois. À cette époque, l’agence avait ordonné à l’Iran de coopérer de manière urgente à une enquête en cours depuis des années concernant la découverte de particules d’uranium dans trois sites non déclarés, suggérant une possible activité nucléaire non déclarée.
Depuis, le nombre de sites concernés a été réduit à deux, mais l’Iran n’a toujours pas expliqué la présence de traces d’uranium dans ces lieux. Par ailleurs, Téhéran a interdit à plusieurs experts en enrichissement de l’uranium de l’AIEA de rejoindre les équipes d’inspection.
Cette nouvelle proposition de résolution par le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne pourrait intensifier les tensions internationales autour du programme nucléaire iranien, un sujet qui reste hautement sensible et complexe sur la scène diplomatique mondiale.
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