Economie

La hausse record des importations des produits subventionnés fait le bonheur des spéculateurs et des contrebandiers

La hausse record des importations des produits subventionnés fait le bonheur des spéculateurs et des contrebandiers

Selon un bulletin de l’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI) publié aujourd’hui mercredi 23 mars 2022, la balance commerciale alimentaire a enregistré au cours du mois de février de l’année 2022 un déficit de 378,6 millions de dinars (MD) contre un déficit de 180,6 MD durant la même période de l’année précédente ; enregistrant ainsi, un taux de couverture de 74,6% en 2022 contre 83,3% en 2021.

En termes de valeur, les exportations alimentaires ont enregistré une hausse de 23,9% alors que les importations ont augmenté de 38,2%.

D’après l’ONAGRI, le déficit enregistré est essentiellement le résultat de l’accroissement du rythme des importations des céréales (+32,0%), du sucre (+236,5%) et des huiles végétales (+119,6%) et ceci malgré la hausse des exportations de l’huile d’olive (+48,9%).

Une nette amélioration du prix moyen de l’huile d’olive (10,79 DT/kg) enregistrant une hausse de 41,1% par rapport à l’année précédente. Les prix des produits céréaliers (blé dur, blé tendre, orge et maïs) ont enregistré une hausse qui varie entre 34% et 97% par rapport à l’année dernière. Ces prix ont subi une croissance depuis juillet 2021. L’impact de la guerre entre la Russie et l’Ukraine n’a pas encore été ressenti.

Certainement, les chiffres extrêmement élevés et relatifs aux importations des huiles végétales et du sucre au même titre que les céréales ne sont pas justifiés par le conflit russo-ukrainien comme le précise le bulletin, et encore moins par la hausse des cours à l’international ni aussi par la consommation qui est stable au vu de la saison touristique médiocre.

L’augmentation des volumes des importations de ces produits subventionnés très « prisés » par les contrebandiers tient, au fait, à la machine bien rodée des spéculateurs et des gangs qui consomment la part la plus importante de ces produits. La « lutte » annoncée contre la spéculation des produits subventionnées doit normalement se faire en amont de la chaine de l’importation et de la gestion des quotas de distribution des ceux-ci.

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