A la une

La Tunisie a gagné contre le virus… Mais pouvait mieux faire… Comme la Corée du Nord par exemple

La Tunisie a gagné contre le virus… Mais pouvait mieux faire… Comme la Corée du Nord par exemple

On ne cesse de le répéter et de le dire partout, sur tous les plateaux TV et à travers tous les supports médiatiques : La Tunisie a vaincu le Coronavirus et est venue à bout de l’épidémie avec un minimum de dégâts.

C’est bien… C’est très bien aussi,de se donner une raison quelconque pour faire la fête en cette période morose, mais le deal c’est de ne pas entrer dans son propre jeu. C’est bien beau de se remonter le moral, mais il ne s’agirait pas de le faire en se dérobant de la réalité.

Heureux, en effet, qu’on ait pu dépasser le cap de l’épidémie assez allègrement. Mais il ne s’agirait surtout pas de prétendre l’avoir fait avec un minimum de dégâts. Car les dégâts, si on veut être réalistes sont énormes et leurs retombées ne sont même pas imaginables, pour le moment.

Si on veut parler de gestion d’une telle crise, au niveau d’un pays, il ne faudrait surtout pas se limiter à en gérer le seul côté médical. Sinon, çà aurait été simple, voire même par moments, caricatural. Mais comme on gère un pays, qui plus est, dans une conjoncture mondiale assez particulière, il ne suffisait pas de fermer son espace aérien, de bloquer ses frontières, de confiner les gens chez eux, de tout bloquer… La Tunisie n’a pas les moyens de ce type de gestion. Si çà ne tenait qu’à çà, on aurait mieux fait de copier, plutôt, sur le modèle nord coréen, en bouclant le pays et, même, en exécutant toute personne qui se hasarderait à avoir un peu de fièvre.

La gestion d’une telle crise se devait être plus globale et multi-axiale, en tenant compte de tous les aspects, surtout économique et social, se préparer à la relance et pourquoi pas, se pré-positionner pour bénéficier des erreurs des autres et s’imposer sur un marché mondial qui ne sera plus ce qu’il était.

Force est de constater qu’en Tunisie, nous n’avons pas eu une gestion gouvernementale de cette crise. Les responsables ont préféré cacher leur incompétence et leur ignorance des mesures à prendre, en reculant devant leurs responsabilités et en confiant la gestion de la crise aux médecins.

Néanmoins, un médecin ne saurait, en aucun cas, se soucier de quelques aspects économiques ou sociaux ou de toute autre nature, qui risqueraient de le détourner de son travail qui consiste à sauver et protéger les citoyens.

En confiant la gestion de toute la crise aux médecins, les responsables ont non seulement failli à leurs devoirs envers le pays et les citoyens, mais ils ont donné carte blanche à des techniciens auxquels il s’est avéré dangereux de confier toute la destinée du pays, car ce sont des gens qui se sentent aussitôt tout puissants et ne reconnaissent aucune limite pour imposer leur avis technique.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut